Malene Ringkjøbing JensenChercheuse en biochimie
Les virus tels que celui de la rougeole possèdent des protéines désordonnées, sans conformation spécifique, qui, en raison de leur très grande flexibilité, interagissent avec leurs cibles par des processus encore mal compris. Ce sont ces processus, impossibles à visualiser par les méthodes cristallographiques classiques, qui intéressent Malene Jensen.
Danoise, mais française d’adoption, elle obtient son doctorat en 2006 à l’université de Copenhague. Elle s’installe alors à Grenoble, à l’Institut de biologie structurale (IBS), pour un post-doctorat. En 2010, elle est recrutée par le CNRS. À l’IBS, elle développe de nouvelles techniques de résonance magnétique nucléaire, l’outil le plus puissant pour sonder la structure et la conformation des protéines et autres molécules complexes. Elle a notamment mis au point une nouvelle approche pour la description des protéines intrinsèquement dépliées en solution. Plus récemment, elle a pris son « indépendance thématique », se focalisant sur le rôle du désordre des protéines dans la reconnaissance spécifique en signalisation cellulaire et dans la réplication de certains virus, et signé plusieurs articles en auteur principal.