Fanny KasselChercheuse en mathématiques
Introduits par le mathématicien Sophus Lie à la fin du XIXe siècle afin d’étudier certaines propriétés des équations différentielles, les groupes de Lie restent un terrain fertile pour les chercheurs, notamment en géométrie. Pour preuve, les travaux de Fanny Kassel qui, depuis sa thèse de doctorat soutenue en 2009 à l’université Paris-Sud, s’intéresse aux actions de groupes discrets sur les espaces homogènes pseudo-riemanniens.
Chercheuse au laboratoire Paul Painlevé à Lille, Fanny Kassel obtient de très beaux résultats sur les variétés anti-de Sitter de dimension 3 et leurs analogues de dimension supérieure à travers l’analyse des applications lipschitziennes équivariantes dans l’espace hyperbolique réel. Elle étudie également les variétés lorentziennes plates de dimension 3 et résout une conjecture énoncée par Drumm et Goldman au début des années 1990. Elle démontre aussi l’existence d’une partie stable du spectre discret du laplacien dans des espaces localement symétriques non riemanniens. Ces résultats spectaculaires s’inscrivent dans le cadre de collaborations nationales et internationales (États-Unis, Japon) et font de Fanny Kassel, à seulement 31 ans, une mathématicienne d’exception.