Paludisme : une nouvelle molécule au potentiel thérapeutique
Pour la première fois, une molécule capable de bloquer l’invasion des cellules sanguines par des espèces du genre Plasmodium, parasites responsables du paludisme, vient d’être identifiée et décrite par des scientifiques du CNRS1
, en collaboration avec leurs collègues américains et anglais. Cette étude qui vient d’être publiée dans le revue Nature Communications, confirme le rôle essentiel joué par le moteur moléculaire des parasites dans leur progression dans l’organisme humain et leur pénétration dans les globules rouges, à l’origine des crises que provoque la maladie. Ce moteur présente également l’avantage d’être retrouvé dans toutes les formes que peuvent prendre les parasites au cours de l’infection.
L’architecture et le mode de liaison de cette nouvelle molécule, appelée KNX-002, ont été déterminés grâce à des techniques de cristallographie, et son effet a été testé in vitro sur des globules rouges. Cette découverte ouvre la voie au développement d’une nouvelle classe de traitements antipaludiques.
- 1Au laboratoire Biologie cellulaire et cancer (CNRS/Institut Curie)
Mechanism of small molecule inhibition of Plasmodium falciparum myosin A informs antimalarial drug design. Dihia Moussaoui*, James P. Robblee*, Julien Robert-Paganin*, Daniel Auguin, Fabio Fisher, Patricia M. Fagnant,Jill E. Macfarlane, Julia Schaletzky, Eddie Wehri, Christoph Mueller-Dieckmann, Jake Baum, Kathleen M. Trybus, Anne Houdusse. Nature Communications, 12 juin 2023.
DOI : https://doi.org/10.1038/s41467-023-38976-7