L’évolution du cerveau des primates reflète leurs défis sociaux et alimentaires
Plusieurs études menées en laboratoire chez l’humain et les macaques ont noté que certaines régions cérébrales spécifiques, impliquées dans des processus cognitifs précis, étaient activées lors d’interactions sociales ou de recherche de nourriture. Mais ces conclusions sont-elles valables en milieu naturel ? Et l’évolution du cerveau des primates a t-elle été conditionnée par ces activités ? Ce sont les questions explorées par une équipe interdisciplinaire de spécialistes de neurosciences cognitives, d’écologie comportementale et d’évolution, menée par Sébastien Bouret de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (CNRS/INSERM/SU) et Cécile Garcia du laboratoire Éco-Anthropologie (CNRS/MNHN/UPC). Pour y répondre, ils ont mesuré le volume de deux régions du cortex préfrontal chez 16 espèces de primates, identifiées à la fois par leurs relations phylogénétiques et leurs caractéristiques socio-écologiques. Ces résultats sont publiés dans la revue Elife.
Sebastien Bouret1 , Emmanuel Paradis2 , Sandrine Prat3 , Laurie Castro3,4 , Pauline Perez1 , Emmanuel Gilissen5 , Cécile Garcia4
Linking the evolution of two prefrontal brain regions to social and foraging challenges in primates, Elife (2024)
https://doi.org/10.7554/eLife.87780