PEPR Identités et destins cellulaires (Cell-ID)
Le PEPR Cell-ID explore comment les choix de destins cellulaires contribuent au développement normal d’un organisme et comment leurs aberrations peuvent conduire à une situation pathologique. L’objectif est d’identifier des signatures cellulaires et moléculaires précoces pour détecter l’apparition d’une maladie : un prérequis pour une médecine cellulaire d’interception.
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Le PEPR Cell-ID explore comment les choix de destins cellulaires contribuent au développement normal d’un organisme et comment leurs aberrations peuvent conduire à une situation pathologique. Il s’agit d’un pré-requis pour envisager une médecine cellulaire d’interception qui vise à détecter les signaux avant-coureurs d’une maladie avant ses manifestations pathologiques pour corriger des aberrations de trajectoires cellulaires. Les progrès biotechnologiques récents accédant à l’échelle de la cellule unique offrent de formidables possibilités pour comprendre quand et comment une cellule dévie de son destin physiologique. Cette compréhension est cruciale pour identifier des trajectoires pathologiques aberrantes afin de corriger leurs effets délétères.
Fin 2020, dans une feuille de route fournie à la Commission Européenne, la France, via le grand projet européen LifeTime, avait soulevé l’importance des percées technologiques et de l’interdisciplinarité pour la médecine cellulaire d’interception. Le PEPR Cell-ID ambitionne d’engager maintenant en France cette dynamique vers une médecine cellulaire d’interception. À cette fin, Cell-ID a choisi d’explorer le développement neural et les cancers pédiatriques du cerveau. Ces maladies, apparaissant dès l’enfance, et dont l’origine reposerait sur des déviations dans les trajectoires cellulaires, ont un coût et un impact sociétal fort, altérant la qualité de vie des enfants et de leurs familles. Grâce aux forces jointes du CNRS, de l’Inserm, d’institutions comme l’Institut Curie, d’universités, d’hôpitaux et d’industriels, Cell-ID rassemble un groupe d’experts (plus de 50 laboratoires) dans un projet multidisciplinaire (biologie, physique, sciences informatiques, mathématiques, chimie, médecine).
Quatre actions sont proposées :
- Développer des technologies omiques couplées à de l’imagerie pour suivre au cours du temps le fonctionnement du génome à l’échelle moléculaire dans chaque cellule d’un tissu
- Développer des modèles expérimentaux pour intervenir sur les trajectoires cellulaires lors du développement neural avec des outils moléculaires
- Intégrer les données biologiques pour construire des modélisations prédictives de trajectoires cellulaires
- Appliquer cette approche aux syndromes étudiés
En savoir plus
- Quand les cellules déraillent : comprendre comment les destins cellulaires se construisent ou se déconstruisent, interview de Geneviève Almouzni dans CNRS Info (26/01/24)