Mounia LaghaChercheuse en biologie du développement
Mounia Lagha étudie les mécanismes qui régulent l’expression de gènes impliqués dans le développement embryonnaire. Cette ingénieure agronome, formée en biologie du développement, réalise un doctorat sur la formation du tissu musculaire chez l’embryon de souris à l’Institut Pasteur. Elle met alors en évidence un système de régulation qui détermine le choix de destin des progéniteurs musculaires. En vue de développer des approches mécanistiques, la jeune biologiste change d’organisme modèle lors de son stage postdoctoral : elle rejoint l’université de Berkeley en 2010 pour travailler sur l’embryon de drosophile. Elle s’intéresse alors au processus de « pause » de la transcription, correspondant à un arrêt temporaire de la polymérase, l’enzyme qui assure la transcription des gènes. Depuis son recrutement au CNRS en 2014, année où elle reçoit le prix Paoletti, elle poursuit ses travaux à l’Institut de génétique moléculaire de Montpellier. Son objectif est d’utiliser des techniques d’imagerie sur embryons vivants afin de mieux comprendre les aspects temporels de la transcription, notamment les processus garantissant une expression synchrone des gènes au cours du développement et l’héritabilité de l’activité transcriptionelle entre les cellules mères et leurs descendantes. Un projet de recherche ambitieux, soutenu par une bourse ERC Starting Grant du Conseil européen de la recherche.
Chargée de recherche CNRS