Hugo AguilaniuChercheur en biologie du vieillissement
Qu’est-ce que le vieillissement ? Le processus de sénescence est-il réversible ? Ce sont ces questions auxquelles Hugo Aguilaniu tente de répondre.
Après un doctorat à Göteborg, en Suède, obtenu en 2003, il rejoint le Salk Institute for Biological Studies en Californie. En 2007, le CNRS le recrute et il entre au Laboratoire de biologie moléculaire de la cellule avant de rejoindre, en avril 2015, l’Institut de génomique fonctionnelle de Lyon. Il développe ses travaux en génétique du vieillissement en s’appuyant sur le ver nématode C. elegans, un organisme modèle capable de se reproduire très rapidement. Plusieurs résultats marquants jalonnent déjà sa jeune carrière. Ainsi, il montre que la surexpression d’un gène appelé NHR-80 offre aux nématodes une espérance de vie deux à trois fois supérieure à la normale. Il établit aussi qu’au moment de la fécondation, les protéines endommagées sont dégradées, afin de ne pas transmettre à la descendance de composants vieillis. Il identifie une hormone produite par des vers en situation de restriction alimentaire qui joue sur l’allongement de leur vie ainsi que sur leur baisse de fécondité. Ces résultats valent à Hugo Aguilaniu une grande reconnaissance parmi ses pairs, mais aussi auprès du grand public auquel il s’adresse volontiers.