Didier RouxPhysicien et chimiste
« Non seulement il n’y a pas d’opposition entre recherche fondamentale et recherche industrielle, mais elles se nourrissent très largement l’une de l’autre. » Cette conviction, Didier Roux, 59 ans, directeur de la recherche et de l’innovation du groupe Saint-Gobain, se l’est forgée au fil de sa carrière. Il a d’abord exercé son expertise de physico-chimiste au CNRS en s’impliquant dans la recherche fondamentale tout en assurant, « en parallèle », l’interface avec le monde industriel via la création de deux entreprises (Capsulis et Rheocontrol en 1998). Il a occupé des fonctions de direction scientifique auprès de la société Rhône-Poulenc, puis de Rhodia, avant de « basculer à 100 % dans l’industrie » en 2005. Marquées par le dépôt d’une quinzaine de brevets, ses années passées à étudier les fluides complexes lui ont permis de mettre en évidence une transition de phase conduisant à l’organisation spontanée de structures formées de multicouches de molécules. Ces dernières s’avèrent utiles à la micro-encapsulation de composés actifs, procédé qui trouve des applications dans les secteurs cosmétique et vétérinaire. Œuvrant à la conception de solutions technologiques pour « des marchés en évolution rapide » (vitrage automobile, matériaux haute performance dans l’aviation, nouvelles méthodes de fusion du verre…), cet iconoclaste a contribué à hisser Saint-Gobain parmi les cent entreprises les plus innovantes au monde. Son secret : jouer la carte de l’ouverture vers le monde universitaire et celui des start-up.
Institut de chimie
Institut de physique
Didier Roux, physicien et chimiste
A l’occasion de la remise de sa médaille de l’innovation 2014, décernée par le CNRS, Didier Roux, 59 ans, directeur de la recherche et de l’innovation du groupe Saint-Gobain évoque son parcours ainsi que ses principales recherches. Il a d’abord exercé son expertise de physico-chimiste au CNRS en s’impliquant dans la recherche fondamentale tout en assurant, l’interface avec le monde industriel via la création de deux entreprises (Capsulis et Rheocontrol). Il a occupé des fonctions de direction scientifique auprès de la société Rhône-Poulenc, puis de Rhodia, avant de « basculer à 100 % dans l’industrie » en 2005. Marquées par le dépôt d’une quinzaine de brevets, ses années passées à étudier les fluides complexes lui ont permis de mettre en évidence une transition de phase conduisant à l’organisation spontanée de structures formées de multicouches de molécules. Ces dernières s’avèrent utiles à la micro-encapsulation de composés actifs, procédé qui trouve des applications dans les secteurs cosmétique et vétérinaire.