Comment CNRS Formation Entreprises accélère la montée en compétences des industries

Les entreprises ont un intérêt croissant pour la formation, et spécifiquement quand elle est issue de la recherche. Comment expliquez-vous cette tendance ? 

Florence de Launet : Les entreprises qui investissent dans la recherche et développement le savent : l’innovation repose sur la capacité à intégrer rapidement les dernières avancées scientifiques. Or, face à l’accélération des cycles technologiques – intelligence artificielle, quantique, biotechnologies, nouveaux matériaux –, les ingénieurs et décideurs doivent sans cesse actualiser leurs compétences. 

C’est précisément le rôle de CNRS Formation Entreprises : transformer le savoir issu des laboratoires en un levier de compétitivité pour les acteurs.  Nos formations, conçues et animées par des équipes de recherche engagées dans des projets de pointe, garantissent un contenu à jour, rigoureux, et directement applicable.

Prenons l’exemple des jumeaux numériques, un enjeu clé pour l’industrie. Nous avons développé avec Francisco Chinesta, Enseignant-chercheur en ingénierie des matériaux, procédés, structures et systèmes1 , un programme destiné aux directions techniques et aux ingénieurs impliqués dans la digitalisation, avec un module spécifique pour sensibiliser les dirigeants. L’objectif : maîtriser les capacités prédictives et décisionnelles de ces outils, qui s’appliquent à nombreux secteurs industriels comme l’aéronautique, le transport ou l’énergie.

En quoi l’offre développée par CNRS Formation Entreprises se distingue-t-elle des formations classiques ?

F.d.L. : Notre grande force, c’est notre accès direct aux laboratoires de recherche. Nos formateurs, issus des meilleures équipes de recherche des laboratoires sous tutelle du CNRS sont tous impliqués dans des programmes scientifiques. Ce modèle unique garantit un contenu fondé sur des résultats scientifiques récents, directement applicable aux défis industriels.

L’organisme fonctionne en étroite collaboration avec les laboratoires du CNRS et leurs partenaires industriels, s’inscrivant dans un écosystème d’innovation structuré. Ce réseau s’appuie notamment sur les laboratoires communs entre le CNRS et les entreprises, les clubs entreprises des Groupements de Recherche (GDR), qui fédèrent scientifiques et industriels, et les Programmes et Équipements Prioritaires de Recherche (PEPR), conçus pour anticiper les transformations industrielles ou sociétales.

Notre offre s’adapte aux réalités opérationnelles des entreprises. Nous proposons ainsi des formats courts, des masterclass, du présentiel ou de l’hybride, et des formations intra ou inter-entreprises, voire sur-mesure. Par exemple dans le domaine de l’Intelligence Artificielle notre programme “Intelligence artificielle : état de l’art et applications”, animé par Sébastien Konieczny, Directeur de recherche CNRS2  et le GDR RADIA (Raisonnement, Apprentissage, et Décision en Intelligence Artificielle)3 , attire des groupes des secteurs aéronautique, automobile ou télécommunication. Ces formations permettent aux ingénieurs et décideurs de se familiariser avec les technologies les plus avancées et de les intégrer efficacement dans leurs projets.

Comment facilitez-vous l’accès à ces formations pour les entreprises ?

F.d.L. : Plusieurs dispositifs permettent de financer la formation continue. Nous sommes certifiés Qualiopi, ce qui ouvre l’accès aux financements via les opérateurs de compétences, les plans de développement des compétences des entreprises et d’autres aides spécifiques à la formation continue.

Notre mission est d’accompagner les entreprises dans la montée en compétences de leurs équipes et d’accélérer le transfert des savoirs entre recherche et industrie. En s’appuyant sur la science, elles peuvent non seulement innover plus vite, mais aussi mieux anticiper les transformations stratégiques à venir.