Concours, entretiens annuels, campagnes IT : les réponses de la DRH
Le printemps est une période importante pour les IT entre les concours internes, les entretiens annuels ou encore les concours externes IT. Certains établissements ont fait le choix du report. Qu’en est-il pour le CNRS ?
Dès l’annonce du confinement, nous avons mis en œuvre notre plan de continuité d’activités qui comprend un volet sur les campagnes de recrutement et de promotion des chercheurs et chercheuses, ainsi que des ingénieures et ingénieurs, des techniciens et des techniciennes. Dans ce contexte, les services de la DRH se sont réunis pour examiner, du côté des IT, la faisabilité des concours internes et des entretiens annuels d’évaluation.
Les calendriers ont montré que les étapes qui nécessitent la présence physique des candidates et candidates ou des jurys d’un côté, ou des agents et de leur supérieur hiérarchique de l’autre, ont lieu davantage sur les mois de mai et juin, c’est-à-dire après le confinement.
Ces moments clés de la carrière des agents ne sauraient souffrir d’un report qui accentuerait la difficulté que va représenter la reprise d’activités sur laquelle nous sommes en train de travailler. Ce sont aussi les services des ressources humaines qui sont fortement exposés lors de ces campagnes et qui ne pourraient faire face à une reprise les cumulant toutes.
La DRH a pesé les éléments favorables et défavorables au report. C’est d’ailleurs pour cela que les concours chercheurs et chercheuses qui entraient dans les phases d’audition sont reportés.
Bien évidemment, nous sommes attentifs à l’évolution de la situation sanitaire et au confinement qui pourrait, s’il était prolongé, impacter les campagnes en cours et à venir, mais nous gardons espoir d’une sortie de crise dans les délais escomptés par le Gouvernement.
Que deviennent les stagiaires pendant le confinement et qu’en est-il de ceux qui devaient commencer prochainement ?
Le stage suppose la transmission d’un savoir-faire, l’accompagnement d’un tuteur ou d’une tutrice pour réaliser un projet et exige donc un fort encadrement. Il faut donc considérer les situations au cas par cas et voir dans quelles mesures le stage peut se dérouler à distance. Si tel est le cas, le ou la stagiaire est mis en télétravail. Dans le cas contraire, le stage est suspendu.
Si le stage est suspendu, la décision de prolongation du stage sera étudiée en lien avec l’établissement d’enseignement et donnera lieu à un avenant à la convention.
Dans les deux cas, la stagiaire ou le stagiaire continue de percevoir sa gratification. Nous sommes vigilants à la fragilité sociale des étudiantes et étudiants.
Pour les stages qui n’ont pas encore commencé, le CNRS, à l’instar des CDD, honorera ses engagements envers les stagiaires dont le recrutement était particulièrement avancé et dont la remise en cause porterait préjudice au stagiaire.
Pour les autres cas, l’accueil de la stagiaire ou du stagiaire est reporté à une date ultérieure, sauf situation particulière.
Comment se met en place le dialogue social pendant le confinement ?
Le CNRS est attentif à préserver le dialogue social d’autant plus nécessaire pendant cette période difficile.
Dans ce contexte, un comité central d’hygiène et de sécurité des conditions de travail (CCHSCT) exceptionnel a été réuni en début de semaine dernière, par audioconférence. Il a permis de passer en revue l’ensemble des dispositions prises par le CNRS pour faire face à la crise actuelle, et de répondre aux questions posées par les organisations syndicales, ou remontées du terrain par elles. Un autre CCHSCT exceptionnel sera organisé dans 15 jours, et les échanges restent soutenus. Cette réunion de l’instance nationale est complétée par la réunion des instances locales, les comités régionaux (CRHSCT) qui permettent d’échanger sur la situation à ce niveau et sur les cas particuliers, collectifs comme individuels
Par ailleurs, le calendrier social a été aménagé. Le comité technique et sa réunion préparatoire étudieront courant avril le projet de lignes directrices de gestion relatives aux promotions et aux parcours professionnels. De même, le calendrier de la campagne d’apprentissage est aménagé mais tout sera fait en amont, et en accord avec les représentants des organisations syndicales, pour que la commission nationale de la formation permanente (CNFP) puisse se réunir dès la sortie de crise afin de statuer définitivement sur les dossiers d’apprentissage 2020-2021.
Plus que jamais, le travail avec les représentantes et représentants du personnel est indispensable pour que le CNRS et ses agents vivent dans les meilleures conditions possibles cette période particulièrement difficile.