ERC Consolidator Grant 2024 : les bourses hébergées au CNRS

Institutionnel

Le Conseil européen de la recherche annonce aujourd’hui les lauréats des bourses « Consolidator », qui soutiennent chaque année de nombreux projets de scientifiques en milieu de carrière. Le CNRS est l’institution hôte pour 20 bourses.

Cette année, le Conseil européen de la recherche (ERC) finance 328 chercheurs et chercheuses en Europe à travers ses « ERC Consolidator grants », pour un montant total de 678 millions d'euros tirés du programme cadre Horizon Europe.

Soutenant le meilleur de la recherche exploratoire dans tous les domaines, ces bourses récompensent des porteurs et porteuses de projets européens ayant obtenu leur doctorat 7 à 12 ans auparavant. Les bourses « Consolidator » (jusqu’à 2 millions d’euros) se situent entre les bourses « Starting » (jusqu’à 1,5 million d’euros et 2 à 7 ans après le doctorat) et « Advanced » (jusqu’à 2,5 millions d’euros et qui visent les chercheurs confirmés). Elles sont attribuées une fois par an pour une durée de 5 ans à des scientifiques issus de tous les pays du monde, mais devant accomplir leurs travaux de recherche dans un pays européen ou associé.

Au total, 14,2 % des 2313 projets proposés ont été financés en 2024. Les 203 lauréats et 125 lauréates réaliseront leurs projets dans des universités, des centres de recherche et des entreprises de 25 pays européens, notamment l'Allemagne (67 bourses), la France (38), le Royaume-Uni (38) et les Pays-Bas (37). La présidente de l’ERC, Maria Leptin, a cependant regretté de ne pouvoir financer plus de candidats jugés excellents : « Ce gâchis de talents ne peut être combattu qu’en augmentant les investissements dans la recherche fondamentale en Europe. », a-t-elle déclaré.

Les 20 projets lauréats dont le CNRS est institution hôte sont les suivants : 

  • Marie-Cécile Caillaud, directrice de recherche CNRS au laboratoire Reproduction et développement des plantes (CNRS/ENS Lyon/Inrae), pour le projet COMPASS : "How a non-cell autonomous compass orients cell division in plants" (LS3).
  • Fabien Condamine, chargé de recherche CNRS à l’Institut des sciences de l'évolution de Montpellier (CNRS/IRD/Université de Montpellier), pour le projet ORION : "ORigin and evolutION of biodiversity at the microevolutionary and macroevolutionary scales in swallowtail butterflies" (LS8).
  • Aurélien De la Torre, chargé de recherche CNRS à l’Institut de chimie moléculaire et des matériaux d'Orsay (CNRS/Université Paris-Saclay), pour le projet CUBIC : "Chiral bUilding Blocks with bRidged or Caged polycyclic structures" (PE5).
  • Ines Anna Drinnenberg, directrice de recherche CNRS au laboratoire Dynamique du noyau (CNRS/Institut Curie/Sorbonne Université), pour le projet CHROMOGENEV0 : "The impact of chromatin on genome organisation, function and evolution" (LS2).
  • Fabian Erdel, directeur de recherche CNRS à l’Unité de biologie moléculaire, cellulaire et du développement (CNRS/Université de Toulouse Paul Sabatier), pour le projet RENOME : "Reshaping the nucleome to reveal its gene- and mechano-regulatory function" (LS1).
  • Victor Gysembergh, chargé de recherche CNRS au Centre Léon Robin de recherche sur la pensée antique (CNRS/Sorbonne Université), pour le projet PALAI : "PALimpsests: Artificial Intelligence applied to advanced imaging of recycled manuscripts from Northern Italy in the Early Middle Ages, to study their production and use within a sustainable ecology" (SH5).
  • Bruno Hudry, chargé de recherche CNRS à l’Institut de biologie Valrose (CNRS/Inserm/Université Côte d’Azur), pour le projet XDose : "Discover the physiological and developmental functions of X chromosome dosage using new genetic and system models" (LS3).
  • Pauline Jullien, de l’Institut de biologie moléculaire des plantes (CNRS), pour le projet EPIPAT : "Unraveling the Epigenetic Arms Race Between Plants and Pathogens” (LS2).
  • Kristof Strijkers, chargé de recherche CNRS au Laboratoire parole et langage (CNRS/Aix-Marseille Université), pour le projet LaDy : “Language in the Dyad. Linking linguistic and neural alignment” (SH4).
  • Guillaume Lefevre, directeur de recherche CNRS à l’Institute of Chemistry for Life and Health Sciences (CNRS/Chimie Paristech - PSL), pour le projet SATURN : "Shaping A Transition-metal coordination sphere to Unveil Routes uNmet in catalysis: main-group cations and iron triad metals (Fe, Co, Ni) as a starting kit" (PE5).
  • Joshua D. McGraw, chargé de recherche CNRS au laboratoire GULLIVER (CNRS/ESPCI Paris - PSL), pour le projet NoDiCE : "Non-Equilibrium Diffusion in Complex Environments" (PE3).
  • Cornelia Meinert, directrice de recherche CNRS à l’Institut de chimie de Nice (CNRS/Université Côte d’Azur), pour le projet ICE-EEVOLVE : "Interstellar Chiral Evolution – Exploring Enantiomeric Excesses in Evolving Environments" (PE4).
  • Sepideh Mirrahimi, directrice de recherche CNRS à l’Institut de mathématiques de Toulouse (CNRS/Insa Toulouse/Université de Toulouse Paul Sabatier), pour le projet MUSEUM : “MUlti-Scale models of Eco-evolutionary popUlation dynaMics” (PE1).
  • Adam Nahum, directeur de recherche CNRS au Laboratoire de physique de l'ENS (CNRS/ENS - PLS/Sorbonne Université/Université Paris Cité), pour le projet STAQQ : "Statistical mechanics of quantum measurement and quantum entanglement" (PE2).
  • Jean-Arthur Olive, chargé de recherche CNRS au Laboratoire de géologie de l'ENS (CNRS/ENS - PSL), pour le projet SeaSALT : "Seafloor spreading on Short And Long Time scales" (PE10).
  • Zoyne Pedrero Zayas, directrice de recherche CNRS à l’Institut des sciences analytiques et de physico-chimie pour l'environnement et les matériaux (CNRS/Université Pau Pays de l’Adour), pour le projet SeMER : "A revolution in the understanding of the mercury-selenium interaction in biota" (PE10).
  • Aurèle Piazza, chargé de recherche CNRS au Laboratoire de biologie et modélisation de la cellule (CNRS/ENS Lyon), pour le projet Homologic : "Mechanism of facilitated homology search and the logic of its meiotic regulations" (LS2).
  • Jean-Baptiste Raina pour le projet SymbioCues : "Characterising the role of microbial behaviour and nutrient exchanges in coral symbioses" (LS8).
  • Johannes Schachenmayer, chargé de recherche CNRS à l’Institut de science et d'ingénierie supramoléculaires (CNRS/Université de Strasbourg), pour le projet MATHLOCCA : "Many-body Theory of Local Chemistry in Cavities" (PE2).
  • Céline Vallot, directrice de recherche CNRS au laboratoire Dynamique de l'information génétique : bases fondamentales et cancer (CNRS/Institut Curie/Sorbonne Université), pour le projet IGNITION : "Controlling cell lineage integrity to intercept tumor initiation" (LS4).