Prix de l’Académie des sciences 2021 : liste des lauréats CNRS

Institutionnel

L'Académie des sciences remet chaque année près de quatre-vingt prix couvrant l'ensemble des domaines scientifiques, aussi bien fondamentaux d'appliqués. Cette année, près de 50 prix impliquent des chercheurs CNRS ou rattachés à ses unités mixtes de recherche (UMR). 
 

Prix Irène Joliot-Curie 2021 à Julie Grollier pour la catégorie Femme scientifique de l’année.

Julie Grollier est directrice de recherche au CNRS dans l’unité mixte de Physique CNRS/Thalès à l’université Paris-Saclay. Julie Grollier est une physicienne qui explore les mécanismes fondamentaux à l’oeuvre en matière condensée pour en tirer de nouvelles applications. Elle est une pionnière et un des principaux leaders, sur le plan mondial, du développement du calcul neuromorphique. Ses travaux s’intègrent dans l’avancée des technologies d'intelligence artificielle (IA) en y amenant l’invention de composants et circuits électroniques inspirés du fonctionnement du cerveau, le domaine de l’ordinateur neuromorphique. Ses recherches, qui exploitent souvent ses découvertes antérieures en électronique de spin (spintronique), sont à l'interface entre physique fondamentale, électronique et IA. Elles ont ainsi amené des puces miniatures à faible consommation d'énergie qui apprennent d'elles-mêmes à effectuer des tâches cognitives complexes, comme la reconnaissance d'images et de la parole.

Filippo SANTAMBROGIO, lauréat du Prix Jean Jacques Moreau (3 000 €)
Filippo Santambrogio est professeur de mathématiques appliquées à l'Université Claude Bernard Lyon 1, à l'Institut Camille Jordan (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1/Université Jean Monnet Saint-Étienne/Centrale Lyon/INSA Lyon/Université de Lyon) et membre junior de l'Institut universitaire de France. Le prix lui est attribué pour ses travaux sur l'optimisation en dimension infinie, ses contributions au transport optimal et aux jeux à champs moyens. Filippo Santambrogio est à l'origine de l'application de la théorie du transport optimal à de nombreux domaines, notamment : modèles d'irrigation, de congestion, de mouvement de foules...

Cristina TONINELLI, lauréate du Prix Marc Yor (3 000 €)
Cristina Toninelli est mathématicienne, directrice de recherche CNRS au Centre de recherche en mathématiques de la décision (CEREMADE -Université Paris Dauphine-PSL/CNRS).
Ses recherches se situent à l'interface entre probabilités et physique théorique. Elle s'intéresse particulièrement à une question ouverte qui préoccupe depuis longtemps les physiciens : modéliser et étudier la transition liquide/verre et la dynamique vitreuse qui caractérise les matériaux avec structure solide amorphe (liquides surfondus, colloïdes, mousses, milieux granulaires...).

Mikael DE LA SALLE, lauréat du Prix Charles-Louis de Saulses de Freycinet (1 500 €)
Mikael de la Salle est mathématicien, directeur de recherche CNRS à l’Institut Camille Jordan (CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1/Université Jean Monnet Saint-Étienne/Centrale Lyon/INSA Lyon/Université de Lyon).
Ses recherches portent principalement sur des questions de mathématiques fondamentales, entre analyse fonctionnelle et théorie des groupes. Il s’intéresse plus particulièrement à certains groupes issus de l’arithmétique, dont il étudie les propriétés analytiques pour mieux comprendre leurs algèbres de von Neumann ou leurs représentations non unitaires. Il contribue également à la théorie géométrique des groupes, notamment à la moyennabilité ou l’étude des groupes de symétries de graphes infinis.

Olivier BIQUARD, lauréat du Prix Alexandre Joannidès (1 500 €)
Olivier Biquard est mathématicien, professeur à Sorbonne Université et directeur de l'Institut de mathématiques de Jussieu–Paris rive gauche (IMJ-PRG, Sorbonne Université/Université de Paris/CNRS). Il étudie la géométrie différentielle réelle et complexe, et en particulier des questions liées à la physique théorique : théories de jauge, variétés de Calabi-Yau, correspondance AdS/CFT, relativité générale. Il travaille notamment sur les solutions riemanniennes des équations d'Einstein, et les conditions d'apparition de leurs singularités.

Kamran BEHNIA, lauréat du Prix Jaffé – Fondation de l’Institut de France (Physique) (6 850 €)
Kamran Behnia est physicien, directeur de recherche CNRS au Laboratoire de physique et d’étude des matériaux (LPEM, CNRS/Sorbonne Université/ESPCI Paris-PSL).
Kamran Behnia est un expérimentateur qui explore des phénomènes quantiques collectifs dans une variété de solides allant des semi-métaux aux supraconducteurs. Il s’intéresse à la propagation de l’entropie et ce qu’elle révèle à propos des quasi-particules, leur mobilité, leur vie collective, leurs instabilités, leur topologie et leur dégénérescence.  Sa recherche a mis en évidence le lien entre les constantes fondamentales et l’amplitude des coefficients Nernst et Seebeck de nombreux solides.

Antoine BROWAEYS, lauréat du Prix Alfred Verdaguer - Fondation de l’Institut de France (3 000 €)
Antoine Browaeys est physicien, directeur de recherche CNRS au Laboratoire Charles Fabry (Institut d’optique Graduate School ParisTech/Université Paris-Saclay/CNRS).
Ses travaux de recherche portent sur la manipulation d’atomes individuels piégés dans des pinces optiques et dont les interactions sont contrôlées par laser. Ces systèmes permettent d’étudier le comportement quantique d’un petit nombre d’atomes en interaction pour la simulation quantique ou en vue d’applications en optique quantique. Il est par ailleurs co-fondateur et directeur scientifique de Pasqal, une start-up innovante spécialisée dans le développement des processeurs quantiques. Ses travaux ont été récompensés par la Médaille d'argent du CNRS 2021.

Marcel FILOCHE, lauréat du Prix de Mme Claude Berthault - Fondation de l’Institut de France (2 000 €)
Marcel Filoche est physicien, directeur de recherche CNRS au laboratoire de Physique de la Matière Condensée (École Polytechnique/CNRS).
Ses thèmes de recherche portent sur la physique des géométries complexes et désordonnées, en particulier la localisation et l'absorption des ondes dans les structures complexes, et, à l'interface avec la médecine et la physiologie, le transport dans les voies aériennes respiratoires. Depuis 2010, ses recherches se sont focalisées sur les fondements théoriques de la localisation des ondes, marquées par la création de la théorie du paysage de localisation avec la mathématicienne Svitlana Mayboroda.

Rebeca RIBEIRO-PALAU, lauréate du Prix Ernest Déchelle (1 500 €)
Rebeca Ribeiro-Palau est physicienne, chargée de recherche CNRS au Centre de nanosciences et de nanotechnologies (CNRS/Université Paris-Saclay). Elle s'intéresse à la génération et au contrôle des nouveaux états quantiques de la matière. Dans ce but, elle combine des matériaux bidimensionnels, des méthodes de nanofabrication innovantes et des techniques de mesure du transport électronique à basse température.

Antonin CHAMBOLLE, lauréat du Prix Michel Monpetit - Inria  (4 500 €)
Antonin Chambolle est mathématicien, directeur de recherche CNRS au Centre de recherche en mathématiques de la décision (CEREMADE, Université Paris Dauphine-PSL/CNRS).Ses travaux de recherche portent sur l'analyse et les méthodes numériques servant à décrire, étudier et calculer des interfaces ou discontinuités, notamment pour l'analyse d'image ou la mécanique des fractures. Il a contribué au développement d'algorithmes d'optimisation simples et efficaces, utiles aujourd'hui par exemple en imagerie médicale ou pour l'estimation du mouvement dans des séquences vidéo.

Clément CANCES, lauréat du Prix Blaise Pascal du Gamni-Smai (3 000 €)
Clément Cancès est mathématicien, directeur de recherche Inria au sein de l’équipe projet RAPSODI et membre du Laboratoire Paul Painlevé (CNRS/Université de Lille).
Ses travaux de recherche portent sur la modélisation et à l'analyse numérique de problèmes multi-constituants issus de la physique. Plus précisément, Clément Cancès dérive des modèles thermodynamiquement consistants, puis conçoit et analyse (caractère bien posé, convergence, comportement asymptotique) des méthodes numériques compatibles avec la thermodynamique. Il contribue aussi à l'optimisation des solveurs non-linéaires pour réduire le coût de ces méthodes numériques. 

Stéphane  MAZOUFFRE, lauréat du Prix Edmond Brun (1 500 €)
Stéphane Mazouffre est physicien, directeur de recherche CNRS, au laboratoire ICARE (CNRS) et directeur du laboratoire commun ORACLE (ICARE - CNRS/EXOTRAIL).
Il étudie les systèmes de propulsion à plasma pour les satellites et les sondes spatiales. Ses travaux concernent particulièrement les phénomènes de transport, l’optimisation magnétique et les lois d’échelle. Il a été l’un des pionniers de la miniaturisation des technologies propulsives à effet Hall. Il a aussi grandement contribué à l’essor des diagnostics optiques et laser dans son domaine.

Frantz MARTINACHE, lauréat du Prix André Lallemand (3 500 €)
Frantz Martinache est astrophysicien, maître de conférences à l'Observatoire de la Côte d'Azur, au sein du Laboratoire J.-L. Lagrange (Observatoire de la Côte d’Azur/CNRS /Université Côte d'Azur). Il s'intéresse au problème de la détection et de la caractérisation des planètes extrasolaires par imagerie optique directe avec un ou plusieurs télescopes grâce à des techniques interférométriques. Il met notamment au point des instruments et des méthodes d'observation haut-contraste qui présentent des avantages de robustesse aux imperfections du contrôle des instruments.

Emmanuel LELLOUCH, lauréat du Médaille Arago
Emmanuel Lellouch est astronome au Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (Observatoire de Paris-PSL/CNRS/Sorbonne Université/Université de Paris) à l’Observatoire de Paris.
Planétologue, impliqué dans de nombreux programmes spatiaux, il travaille principalement sur les atmosphères planétaires et les petits corps distants du système solaire, à partir de données d’observation dans l’infrarouge et le millimétrique. Ses résultats les plus importants concernent les atmosphères ténues de Io et Pluton, dont il a caractérisé la composition et la structure. Ses travaux ont été récompensés par le prix Urey de l’American Astronomical Society en 1995.

Alain WAGNER, lauréat du Prix Seqens de l'Académie des sciences et médaille Berthelot (6 000 €)
Alain Wagner est chimiste, directeur de recherche CNRS ; il dirige l'équipe de Chimie BioFonctionnelle du Laboratoire de conception et application de molécules Bioactives (CNRS/Université de Strasbourg) à la Faculté de Pharmacie de Strasbourg. Il s'intéresse à l'utilisation de réactions chimiques en milieux biologiques avec l'objectif de développer de nouvelles stratégies pour manipuler les systèmes vivants. Ses travaux ont conduit à l'obtention de conjugués anticorps-drogue plus efficaces pour le traitement de cancers ou à la mise au point d'une technologie permettant d'analyser cellule par cellule les messages envoyés dans l'environnement tumoral et ainsi d'identifier parmi une population hétérogène les quelques cellules clés influençant le développement pathologique.  

Andrey KLYMCHENKO, lauréat du Prix du Dr et de Mme Henri Labbé (1 500 €)
Andrey Klymchenko est chimiste, directeur de recherche CNRS de l’équipe Nanochimie et Bioimagerie du Laboratoire de Bioimagerie et Pathologies (Université de Strasbourg/CNRS). À l’interface entre chimie et biologie, il conçoit des molécules et nanoparticules fonctionnelles - sondes fluorescentes. Il a mis au point des concepts universels de détection et de bioimagerie par des sondes moléculaires sensibles à leur environnement et développe des nanoparticules fluorescentes d’une brillance sans précédent à base de polymères et de lipides pour le diagnostic du cancer. Ses travaux ont été récompensés par la Médaille de bronze du CNRS en 2010.

Lou BARREAU, lauréate du Prix Louis Armand (1 500 €)
Lou Barreau est chimiste, maître de conférences à l’Université Paris-Saclay et chercheuse à l’Institut des Sciences Moléculaires d’Orsay (ISMO - Université Paris-Saclay/CNRS). 
Elle étudie les dynamiques fondamentales des électrons et des atomes dans les molécules, se produisant à l’échelle de la femtoseconde (10-15 s) à l’attoseconde (10-18 s), grâce à des impulsions de rayons X ultra-brèves produites par laser. Ces expériences permettent d’élucider les tout premiers instants des réactions photochimiques ou de photo-ionisation. 

François-Loïc COSSET, lauréat du Prix Jaffé - Fondation de l’Institut de France (Biologie) (6 850 €)
François-Loïc Cosset est microbiologiste, directeur de recherche CNRS du Centre International de Recherche en Infectiologie (Inserm/CNRS/ENS Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1).
En comparant des espèces différentes de virus, il cherche avec son équipe à comprendre comment certains pathogènes viraux "humains" peuvent établir des infections aiguës ou persistantes, et comment ces virus passent des animaux à l'homme. Ses travaux de recherche ont également permis de mettre au point des biothérapies innovantes contre des maladies chroniques qui sont évaluées en thérapie génique et immunothérapie.

Brice BATHELLIER, lauréat du Prix Foulon (3 000 €)
Brice Bathellier est physicien spécialisé en neurosciences, directeur de recherche CNRS à l’Institut de l’Audition (Institut Pasteur/Inserm). Sa recherche s'intéresse aux mécanismes centraux de la perception auditive  en combinant l’observation et la manipulation optique ou électrique de l’activité de grands ensembles neuronaux avec la modélisation mathématique. Ses travaux ont permis de mieux comprendre le codage de l’information auditive par le cortex cérébral et son rôle causal dans la perception.

Marie VIDAILHET, lauréate du Prix Mémain-Pelletier - Fondation de l'Institut de France  (3 000 €)
Marie Vidailhet est neurologue, professeur de neurologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière et chef de l’équipe « Mov'It : Mouvement, Investigations, Thérapeutique. Mouvement normal et anormal : physiopathologie et thérapeutique expérimentale » de l’Institut du Cerveau (AP-HP/CNRS/Inserm/Sorbonne Université). 
Elle a étudié la physiopathologie de mouvements anormaux (dystonies, tremblements), focalisant sur les circuits cerebello-thalamo-cortical et striato-cortical. En stimulation cérébrale profonde invasive, elle a montré l’effet thérapeutique sur la sévérité motrice, le handicap et la qualité de vie. En stimulation non invasive, modulant les voies spinales ou cerebello-thalamo-corticales, elle a contribué à l’étude de la physiopathologie des tremblements et l’amélioration des ceux-ci.

Philippe JUIN, lauréat du Prix Étancelin (2 500 €)
Philippe Juin est biologiste-biochimiste, directeur de recherche Inserm au Centre de recherche en cancérologie et immunologie Nantes Angers (Inserm/CNRS/Université de Nantes/Université d’Angers)
Philippe Juin explore les mécanismes qui contrôlent la viabilité des cellules de cancer du sein. Son équipe de recherche à Nantes a mis en évidence : i) que ces cellules acquièrent conjointement résistance aux traitements et capacité d’auto-renouvellement, ii) que le microevironnement stromal influence cette résistance; iii) qu’une réponse inflammatoire détermine la réponse chimiothérapeutique. En caractérisant les déterminants du devenir cellulaire et leur influence sur les écosystèmes tumoraux mammaires, sa recherche vise à optimiser les traitements anti-cancéreux.

Emmanuelle BAYER, lauréate du Prix Leconte (1 500 €)
Emmanuelle Bayer est biologiste végétale, directrice de recherche CNRS de l’équipe Communication intercellulaire médiée par les Plasmodesmes du Laboratoire de biogenèse membranaire (Université de Bordeaux/CNRS).
Ses travaux portent sur l'étude de la communication intercellulaire chez les plantes, plus précisément ils s’intéressent à des structures nanoscopiques, uniques au règne végétal appelées plasmodesmes, sortes de « petits ponts » reliant les cellules entre elles et leur permettant de communiquer. Ils ont permis de mettre en lumière la singularité de ce réseau de communication, des éléments moléculaires le composant, son importance dans les échanges intercellulaires en lien avec les processus de développement, et de croissance des plantes. Ils ont été récompensés par la Médaille de bronze du CNRS en 2018.

Yolanda PREZADO, lauréate du Prix du Dr et de Mme Peyré (1 500 €)
Yolanda Prezado est physicienne médicale, directrice de recherche CNRS au sein du Laboratoire signalisation, radiobiologie et cancer (CNRS/Institut Curie/Université Paris-Saclay/Inserm) et responsable de l’équipe de recherche « Nouvelles approches en radiothérapie ».
Ses travaux portent sur l’avancement de la radiothérapie. Elle est la conceptrice d’une nouvelle technique de radiothérapie, la radiothérapie par mini-faisceaux de protons (pMBRT). Cette technique est très prometteuse pour le traitement des tumeurs radioresistantes et de mauvais pronostique, tels que les gliomes d’haut grade. La pMBRT a montré dans des études précliniques une augmentation très importante de l’indice thérapeutique pour des tumeurs cérébrales. Des essais cliniques sont en préparation.

Camille PUJOL, lauréate du Prix Madeleine Lecoq (1 500 €)
Camille Pujol est neurobiologiste. Titulaire d’un doctorat de neurosciences obtenu à l’Institut de Génomique Fonctionnelle de Montpellier (CNRS/Inserm/Université de Montpellier), elle est actuellement étudiante en 6e année de médecine à l’Université de Strasbourg.
Durant ses recherches, elle s’est intéressée au récepteur 5-HT6 de la sérotonine. Ses travaux ont démonté comment ce récepteur assure le déroulement harmonieux de la différentiation neuronale via le recrutement successif de voies de signalisation cellulaires distinctes. Sa thèse a ouvert de nouvelles pistes pour la compréhension des pathologies neurodéveloppementales. 

Ciarán CONDON, lauréat du Médaille Louis Pasteur  – Fondation André-Romain Prévot 
Ciarán Condon est (micro)biologiste-biochimiste, directeur de recherche CNRS du Laboratoire d’expression génétique microbienne (CNRS/Université de Paris) de l’Institut de Biologie Physico-Chimique (IBPC, CNRS).
Toute la carrière de Ciarán Condon est consacrée au domaine du métabolisme de l’ARN bactérien, entre le contrôle de l’expression de l’ARN ribosomique chez le paradigme à Gram-négatif E. coli et l’identification d’une dizaine de nouveaux composants de la machinerie de maturation et de dégradation de l’ARN chez le modèle à Gram-positif B. subtilis. Sa recherche pionnière a permis d’établir B. subtilis comme modèle alternatif dans ce domaine et d’ouvrir la voie à des études sur le métabolisme de l’ARN chez les Staphylocoques, Streptocoques et d’autres pathogènes humains importants.

Martha BUSTAMANTE, lauréate du Prix Paul Doistau-Émile Blutet de l'Information scientifique  (3 500 €)
Martha Cecilia Bustamante est historienne des sciences, spécialisée en histoire de la physique, au sein du laboratoire SPHERE (CNRS/Université de Paris/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). 
Ses recherches touchent au développement de la théorie quantique en France. Privilégiant un dialogue constant entre l’histoire des sciences et l’histoire des textes, elle a découvert et analysé plusieurs manuscrits inédits de physiciens et mathématiciens français du début du XXe siècle. En 2020, elle a édité un cahier de notes d’Émile Borel sur un cours de Paul Langevin au Collège de France. 

Constantino CRETON, lauréat du Grand prix Fondation Michelin – Académie des sciences (30 000 €)
Costantino Creton est directeur de recherche au CNRS au Laboratoire de sciences et ingénierie de la matière molle (SIMM, ESPCI Paris-PSL/CNRS/Sorbonne Université) et directeur scientifique de l’ESPCI Paris-PSL. À l’interface entre physique, matériaux, mécanique et leurs applications, son équipe développe des méthodes expérimentales originales et des outils conceptuels pour caractériser l’adhésion et la fracture de matériaux déformables tels qu’adhésifs, hydrogels et élastomères. Ce travail a révélé entre autres les complexités des zones de fracture à l’échelle microscopique ou les comportements mécaniques sont très non-linéaires et hétérogènes.

Charles DAPOGNY, lauréat du Prix Espoir Fondation Michelin – Académie des sciences (15 000 €)
Charles Dapogny est mathématicien, chargé de recherche CNRS au Laboratoire Jean Kuntzmann (CNRS/Université Grenoble Alpes/Grenoble INP/Inria).
Ses recherches portent sur la modélisation, l'analyse et la simulation numérique de problèmes en lien avec l'optimisation de la forme de pièces mécaniques.

Jean-Bernard LASSERRE, lauréat du Grand prix Inria – Académie des sciences (25 000 €)
Jean Bernard Lasserre est mathématicien,  directeur de recherche émérite CNRS au LAAS-CNRS et à l’Institut de Mathématiques de Toulouse (IMT - CNRS/INSA Toulouse/UT1 Capitole/UT2J/UT3 Paul Sabatier), titulaire de la chaire « Polynomial Optimization » à l’Institut ANITI de l’Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées.
Fondateur  de  la méthodologie « Moments-Sommes de Carrés » (basée sur des certificats de positivité de la géométrie algébrique réelle) pour l'optimisation, il étudie ses nombreuses autres applications dans divers domaines des sciences. Il s’intéresse aussi à promouvoir la fonction de Christoffel (bien connue en approximation) comme un outil complémentaire puissant et simple à utiliser en analyse de données.

Equipe CONVECS, lauréate du Prix de l’innovation Inria – Académie des sciences – Dassault Systèmes (20 000 €) : Hubert GARAVEL et Radu MATEESCU, directeurs de recherche Inria Grenoble Rhône-Alpes, Frédéric LANG et Wendelin SERWE, chargés de recherche Inria Grenoble Rhône-Alpes.
Les quatre chercheurs de l’équipe CONVECS (Inria/LIG/CNRS/Université Grenoble Alpes/Grenoble INP) collaborent ensemble sur un même projet depuis 15 ans qui concerne le domaine des méthodes formelles pour la modélisation et la vérification de systèmes distribués avec du parallélisme asynchrone. L’équipe effectue des travaux pour modéliser les systèmes asynchrones et rendre les méthodes formelles plus accessibles, des techniques de compilation pour ces langages et des algorithmes de vérification pour ces systèmes. L’ensemble de ces techniques donne lieu à des outils qui sont intégrés de manière cohérente dans une boite à outils nommée CADP.

Serena VILLATA, lauréate du Prix Inria – Académie des sciences jeunes chercheurs et jeunes chercheuses (20 000 €)
Serena Villata est chargée de recherche CNRS en informatique au Laboratoire I3S (CNRS/Université Côte d'Azur) et membre de l'équipe Wimmics (Inria Sophia Antipolis-Méditerranée/I3S). Spécialiste d’Intelligence Artificielle, ses travaux actuels portent sur l'argumentation, avec un focus sur l’analyse automatique des arguments dans les textes juridiques et médicaux, des arguments fallacieux dans les débats politiques et les contenus nuisibles dans les réseaux sociaux (discours de haine, désinformation). Elle s’intéresse à combiner l’argumentation formelle, basée sur le raisonnement critique, avec l’argumentation humaine.

Jean-RODRIGUEZ, lauréat du Grand prix Émile Jungfleisch (90 000 €)
Jean-Antoine Rodriguez est chimiste, professeur à Aix-Marseille Université et directeur de l’institut des sciences moléculaires de Marseille (Aix-Marseille Université/CNRS/École Centrale de Marseille). Il s’intéresse à la conception de méthodologies pour la création sélective de plusieurs liaisons chimiques (Multiple Bond-Forming Transformations – MBFTs). Ses travaux récents portent sur le contrôle de la chiralité axiale et/ou hélicoïdale combinant l’organocatalyse énantiosélective et la conversion de chiralité pour la synthèse d’édifices moléculaires complexes à chiralités multiples.

Samuel  FOREST, lauréat du Grand prix Huy Duong Bui (20 000 €)
Samuel Forest est mécanicien des matériaux, directeur de recherche CNRS au Centre des matériaux (Mines ParisTech-PSL/CNRS) et professeur de mécanique à Mines ParisTech- PSL. 
Il contribue au renouveau actuel de la mécanique des milieux continus en y introduisant les aspects physiques de la microstructure de la matière. Ses modèles concernent la plasticité cristalline des métaux et les phénomènes de localisation de la déformation et de l'endommagement dans les matériaux et les structures. Ils sont appliqués au calcul de structures industrielles, notamment aéronautiques. Ses travaux ont été récompensés par deux Médailles du CNRS (bronze en 1998 et argent en 2012).

Pascale SENELLART-MARDON, lauréate du Grand prix Mergier-Bourdeix (15 000 €)
Pascale Senellart-Mardon est physicienne, directrice de recherche CNRS au Centre de nanosciences et de nanotechnologies (CNRS/Université Paris-Saclay).
Sa recherche se situe à la frontière entre les nanotechnologies, la physique atomique et l’optique quantique. Elle s’intéresse ainsi à l’interaction entre la lumière et des nano-objets semi-conducteurs se comportant comme des atomes individuels. Ce faisant, son équipe développe des composants pour générer et manipuler la lumière photon par photon, ouvrant ainsi de nombreuses perspectives pour le traitement de l’information quantique.

Carsten JANKE, lauréat du Grand prix Charles-Léopold Mayer (15 000 €)
Carsten Janke est biologiste et biochimiste, directeur de recherche CNRS au Laboratoire Intégrité du génome, ARN et cancer  (CNRS/Institut Curie) et responsable de l’équipe « Régulation de la dynamique des microtubules par code tubuline ». 
Ses travaux de recherche portent sur la modulation du cytosquelette microtubulaire par des modifications biochimiques, dites post-traductionnelles. En identifiant une grande partie des enzymes responsables de ces modifications, et étudiant leur fonctions sur les échelles moléculaire, cellulaire, et d’organisme, il a découvert leur importance dans l’homéostasie, et leur implication dans une multitude des maladies, notamment dans la neurodégénérescence. Il est reconnu mondialement pour ces découvertes pionnières et son leadership dans le domaine.

Pierre-Marc DELAUX, lauréat du Prix de Mme Victor Noury (née Catherine Victoire Langlais) -  Fondation de l'Institut de France (10 000 €)
Pierre-Marc Delaux est biologiste, directeur de recherche CNRS de l’équipe « Évolution des interactions plantes – microorganismes » au laboratoire de Recherche en sciences végétales (Université Toulouse III-Paul Sabatier/CNRS). 
Avec son équipe il s’intéresse à l’origine des interactions bénéfiques entre les plantes et leur microbiote, et aux changements génétiques permettant leur apparition et leur perte au cours de l’évolution. Ces travaux, rendus possible par le séquençage de nouveaux génomes de plantes et leur comparaison, ouvrent la voie au développement de nouvelles symbioses par biologie synthétique. Ils ont été récompensés par la Médaille de bronze du CNRS 2019.

Catherine LLORENS-CORTES, lauréate du Grand prix Émilia Valori pour l'application des sciences (15 000 €)
Catherine Llorens-Cortes est neuropharmacologue, directrice de recherche Inserm au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie (CIRB, Inserm/CNRS/CIRB-Collège de France) et responsable de l’équipe Neuropeptides centraux et régulations hydrique et cardiovasculaire .
Elle est internationalement reconnue pour la découverte de nouvelles cibles thérapeutiques pour le traitement de l'hypertension artérielle, l’insuffisance cardiaque et l’hyponatrémie. Ses travaux ont ciblé le système rénine-angiotensine cérébral et le système apélinergique. Ils ont notamment conduit au développement d’une nouvelle voie pharmacologique dans le traitement de l’hypertension artérielle et de l’insuffisance cardiaque : le firibastat, premier inhibiteur de l'aminopeptidase A à pénétrer dans le cerveau, qui normalise l’hyperactivité du système rénine-angiotensine cérébral, diminue la pression artérielle dans plusieurs modèles expérimentaux d’hypertension artérielle et améliore la fonction cardiaque dans un modèle d’insuffisance cardiaque. Ces données ont été récemment confirmées chez le patient hypertendu, y compris souffrant d'une hypertension artérielle difficile à traiter et chez le patient après infarctus du myocarde. 

Olivier BENOIST, lauréat du Grand prix Jacques Herbrand (mathématique) (15 000 €)
Olivier Benoist est mathématicien, chargé de recherche CNRS au Département de mathématiques et applications (DMA, École normale supérieure-PSL /CNRS).
Il s'intéresse à des questions de géométrie algébrique, qu'il aborde par des méthodes arithmétiques et topologiques. Il a notamment résolu un cas particulier significatif d'une conjecture de Lang concernant l'arithmétique des corps de fonctions réels. Il a aussi contribué à l'étude des cycles algébriques, des représentations de fonctions positives comme sommes de carrés, et de la rationalité des variétés algébriques.

Etienne FOUVRY, lauréat du Prix Sophie Germain - Fondation de l'Institut de France (8000 €)
Étienne Fouvry est arithméticien, professeur émérite à l'Université Paris-Saclay et membre du Laboratoire de mathématiques d'Orsay (Université Paris-Saclay/CNRS). Il étudie la théorie analytique des nombres, en particulier la répartition des nombres premiers dans les grandes progressions arithmétiques, les méthodes de crible et les divers aspects des sommes exponentielles pour les appliquer aux formes modulaires. Il s'intéresse aussi à la structure statistique du groupe de classes des corps quadratiques.

Frédéric CAUPIN, lauréat du Prix Cécile DeWitt-Morette - École de Physique des Houches (15 000 €)
Frédéric Caupin est physicien, professeur à l’Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL) et membre de l’équipe Liquides et interfaces de l’Institut Lumière Matière (UCBL/CNRS). Il s’intéresse à l’eau sous des conditions extrêmes de pression et de température, en particulier dans son état métastable : l’eau reste liquide alors qu’elle aurait dû se transformer en vapeur ou en glace. Ses recherches ont révélé de nouvelles anomalies physiques de l’eau (compressibilité et viscosité), et trouvent un nouveau champ d’application dans l’étude du climat passé de la Terre.

Marie-Hélène SCHUNE, lauréate du Prix fondé par l'État (7 600 €)
Marie-Hélène Schune est physicienne, directrice de recherche CNRS au laboratoire de Physique des deux infinis Irène Joliot-Curie (CNRS/Université Paris-Saclay/Université de Paris). Chercheuse en physique des particules, elle étudie les constituants fondamentaux de la matière, leurs propriétés et leurs interactions. Expérimentatrice, elle est une spécialiste des particules contenant un quark b. Elle a en particulier participé à la découverte des différences de comportement entre matière et antimatière avec ces particules. Elle travaille actuellement sur l’expérience LHCb au CERN et cherche à mettre en défaut le Modèle Standard.

Stéphane  JAFFARD, lauréat du Prix Jacques-Louis Lions  (10 000 €)
Stéphane Jaffard est mathématicien, professeur à l’Université Paris-Est Créteil, directeur adjoint du laboratoire d’Analyses et de mathématiques appliquées (LAMA - CNRS/Université Paris Est Créteil/ Université Gustave Eiffel/) et membre de l’équipe d’Analyse Harmonique. 
Ses recherches portent sur  l’analyse temps-échelle et temps-fréquence, et plus spécifiquement les méthodes d’ondelettes pour l’étude de la régularité ponctuelle des fonctions et des processus aléatoires (analyse multifractale). Il est spécialement intéressé par les interactions entre les aspects mathématiques de ce domaine et les applications pour la classification de signaux et d’images.

Anthony GRAVOUIL, lauréat du Prix ONERA-Sciences mécaniques pour l’aéronautique et l’aérospatial  (10 000 €)
Anthony Gravouil est professeur à l’INSA de Lyon, membre du laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures (INSA de Lyon/CNRS) et membre honoraire de l’Institut Universitaire de France. 
Il étudie la modélisation des phénomènes extrêmes dans les domaines de l’aéronautique et du nucléaire. Plus spécifiquement, il développe de nouvelles méthodes numériques qui permettent de mieux prendre en compte les échelles de temps fines associées aux non-linéarités localisées suite à un impact (endommagement, fissuration dynamique). Dans ce contexte, de nouveaux intégrateurs temporels géométriques ont été mis en œuvre en dynamique non-régulière multi-échelles en temps. Ces recherches, à mi-chemin entre la mécanique des structures et les mathématiques appliquées, ont permis de modéliser ces phénomènes complexes en des temps de calculs raisonnables avec un haut degré de fidélité, et ceci en vue des applications industrielles notamment aéronautiques.

Yannick DONNADIEU, lauréat du Prix Michel Gouilloud Schlumberger (20 000 €)
Yannick Donnadieu est paléoclimatologue, directeur de recherche CNRS au CEREGE (Aix-Marseille Université/CNRS/IRD/Collège de France/INRAE). 
Ses travaux de recherche se focalisent sur les processus contrôlant l’évolution du climat au cours de l’histoire de la Terre et trouvent leur originalité dans l’application et le développement de modèles numériques prenant en compte la tectonique des plaques et les grands cycles biogéochimiques. Il s’intéresse aux processus d’enfouissement de carbone organique dans les océans passés avec des implications majeures pour la recherche des ressources fossiles.  

Philippe DAVY, lauréat du Prix Dolomieu du Bureau de recherches géologiques et minières (15 250 €)
Philippe Davy est géophysicien, directeur de recherche CNRS au laboratoire Géosciences Rennes (Université de Rennes 1/CNRS) et directeur du LabCom Fractory (CNRS/Université de Rennes 1/ITASCA). Spécialiste de la modélisation des systèmes géologiques et environnementaux, il développe des recherches sur la genèse de leur complexité spatiale et sur leur dynamique. Il s’intéresse aux réservoirs géologiques fracturés, aux processus thermo-hydro-mécaniques, à l’érosion des reliefs et aux instabilités fluviatiles.

Camille LIQUE, lauréate du Prix Christian Le Provost  (15 000 €)
Camille Lique est chercheuse Ifremer au Laboratoire d’Océanographie physique et spatiale (CNRS/Ifremer/IRD/Université de Bretagne Occidentale). 
Ses activités de recherche portent sur la compréhension de la dynamique océanique et de sa variabilité dans le bassin arctique où les stigmates du changement climatique en cours sont les plus visibles. Elle étudie également les impacts des mutations en cours dans cette région polaire pour l’océan global et le climat.

Rosine LALLEMENT, lauréate du Prix CNES-Astrophysique et sciences spatiales (10 000 €)
Rosine Lallement est astrophysicienne, directrice de recherche émérite CNRS au GEPI de l’Observatoire de Paris (CNRS/Observatoire de Paris-PSL).
Elle a proposé et analysé les observations multi-longueur d’onde de multiples instruments spatiaux (dont SOHO/SWAN) et sol pour en déduire l’interaction du soleil avec son environnement Galactique et la structure 3D de l’héliosphère. Elle a conduit la cartographie 3D des nuages de gaz et poussières interstellaires Galactiques, proches puis à grande échelle grâce à la mission Gaia.

Angela FALCIATORE, lauréate du Prix des Sciences de la mer-IFREMER (8 385 €)
Angela Falciatore est directrice de recherche CNRS au sein du Laboratoire biologie du chloroplaste et perception de la lumière chez les micro-algues (CNRS/Sorbonne Université) de l’Institut de Biologie Physico-Chimique de Paris (IBPC, CNRS). Ses études sur les diatomées ont permis la caractérisation de nouveaux photorécepteurs régulant l’acclimatation des microalgues dans les environnements marins, de mécanismes de photoprotection de l'appareil photosynthétique originaux, et l'existence d'une horloge circadienne aux composants atypiques. Ces avancées ouvrent des perspectives nouvelles pour la compréhension des mécanismes qui contrôlent l'abondance et la distribution du phytoplancton dans l'océan.

Céline  VALLOT, lauréate du Grand prix de cancérologie de la fondation Simone et Cino Del Duca/fondation de l'Institut de France (15 000 €)
Céline Vallot est biologiste, directrice de Recherche CNRS au sein du Laboratoire dynamique de l'information génétique : bases fondamentales et cancer (DIG-CANCER, CNRS/Sorbonne Université/Institut Curie) et responsable de l'équipe Single Cell. Elle s'intéresse aux mécanismes épigénétiques qui permettent l’adaptation des cellules tumorales aux traitements anti-cancéreux. Avec son équipe, elle cartographie les épigénomes des tumeurs cellule par cellule, en alliant biologie computationnelle et moléculaire. Leur objectif est de mieux comprendre les processus d’évolution tumorale afin d’empêcher la résistance au traitement et retarder la récurrence. Ses travaux ont été récompensés par la Médaille de bronze du CNRS en 2018.

Equipe Géodynamo d’ISTerre : Philippe CARDIN, David CEBRON, Renaud DEGUEN, Nicolas GILLET, Dominique JAULT, Guillaume MORARD, Henri-Claude NATAF, Franck PLUNIAN, Nathanaël SCHAEFFER, lauréate du Prix Ampère de l’Électricité de France 2021 (50 000 €)
L’équipe géodynamo d’ISTerre (Université Grenoble Alpes/CNRS/Université Savoie Mont Blanc/IRD/Université Gustave Eiffel), créée en 1997, explore la dynamique du noyau de la Terre et l’origine des champs magnétiques planétaires. Ses travaux ont éclairé le rôle majeur de la rotation sur l’organisation quasi-géostrophique des écoulements dans le noyau, et permis la découverte d’ondes d’Alfvén géostrophiques en son sein. Ses études furent toujours guidées par des résultats expérimentaux. En particulier, l’expérience phare de l’équipe (DTS, utilisant du sodium liquide) s’est singularisée par son instrumentation (vélocimétrie, magnétométrie) très poussée. L’interprétation des observations géomagnétiques s’est également appuyée sur les simulations de la géodynamo réalisées par l’équipe, qui ont atteint des résolutions spatiale et temporelle extrêmes grâce à un nouvel algorithme de transformation en harmoniques sphériques.
L’équipe souhaite associer ses collaborateurs et anciens membres à l’hommage qui lui est rendu.