Prix de l'Académie des sciences 2024 : les scientifiques mis à l'honneur

Institutionnel

Chaque année, l'Académie des sciences remet près de quatre-vingt prix couvrant l'ensemble des domaines scientifiques, aussi bien fondamentaux qu'appliqués. De nombreux lauréats sont des chercheurs et chercheuses CNRS ou rattachés à un laboratoire dont le CNRS est une tutelle.

Grands prix :

  • Patrice Abry du Laboratoire de physique de l'ENS de Lyon (CNRS/ENS de Lyon) a reçu le Grand Prix IMT-Académie des sciences (30 000 €)
    Patrice Abry s’intéresse à la modélisation théorique et à l’analyse pratique des phénomènes d’invariance d’échelle (fractal) dans des applications réelles aussi diverses que la turbulence hydrodynamique, la cybersécurité et le trafic Internet, la variabilité cardiaque adulte et fetale intrapartum, l’activité cérébrale macroscopique lente, les textures d’œuvres d’art ou, plus récemment, la dynamique spatio-temporelle de la pandémie de Covid-19.
  • Jean-Léon Maître du laboratoire Génétique et biologie du développement (CNRS/Inserm/Institut Curie) a reçu le Prix Richard Lounsbery (100 000 $)
    Jean-Léon Maître se passionne pour les changements de forme des embryons durant les tout premiers jours de leur développement. Son équipe observe les embryons à l’aide de microscopes, mesure les forces qui les déforment en utilisant des outils biophysiques et identifie la nature de ces forces grâce à la génétique. Ses travaux ont révélé les forces mécaniques qui sculptent l’embryon de mammifère avant son implantation.

Médailles :

  • Fanny Kassel de l'Institut des hautes études scientifiques (CNRS/Université Paris-Saclay) a reçu la Médaille de mathématiques
    Fanny Kassel travaille à l’intersection de la géométrie, de la théorie des groupes, de la théorie de Lie et des systèmes dynamiques. Elle étudie les sous-groupes discrets des groupes de Lie, particulièrement en rang supérieur, et leurs actions sur divers espaces géométriques comme les variétés de drapeaux ou les espaces symétriques pseudo-riemanniens.
  • Annie Robin de l'Institut Univers, théorie, interfaces, nanostructures, atmosphère et environnement, molécules (CNRS/Université Franche-Comté) a reçu la Médaille François-Dominique ARAGO
    Annie Robin étudie l’histoire de la Voie Lactée, ses populations stellaires, ainsi que ses autres composantes (milieu interstellaire, matière noire). Elle a développé un modèle numérique de la Galaxie qui prédit statistiquement la distribution et les caractéristiques des étoiles, leur âge, leurs vitesses et leur composition chimique, en s’appuyant sur un scénario de formation et d’évolution de notre Galaxie.
  • Virginie Vidal du laboratoire Institute of Chemistry for Health and Life Sciences (CNRS/Chimie ParisTech-PSL) a reçu la Médaille de chimie
    Virginie Vidal s’intéresse à la chimie moléculaire et développe des méthodes de synthèses originales pour accéder à de nouvelles briques moléculaires à hautes valeurs ajoutées par catalyse dans un contexte de chimie durable. Elle a notamment élaboré la synthèse de phosphines chirales en collaboration avec des partenaires socioéconomiques qui ont été préparées à l’échelle industrielle, commercialisées et utilisées par la communauté internationale.
  • Claude Weisbuch du Laboratoire de physique de la matière condensée (CNRS/École polytechnique/Institut polytechnique de Paris) et du Materials Department de l'Université de Californie à Santa Barbara a reçu la Médaille des applications des sciences
    Claude Weisbuch a travaillé sur les propriétés optiques des semiconducteurs et leurs applications. Il s’est ensuite tourné vers la manipulation des photons, découvrant en 1991 la forte interaction photon-matière entre semiconducteurs et photons de microcavités optiques. Il a fondé en 2002 Genewave, société faisant du diagnostic moléculaire par fluorescence et utilisant ses travaux sur l'extraction de la lumière dans les LED. Depuis 2003, il étudie les phénomènes fondamentaux dans les semiconducteurs de la famille des nitrures.

Subventions :

  • Cornelia Meinert de l'Institut de chimie de Nice (CNRS/Université Côte d'Azur) a reçu la Subvention de la Fondation Simone et Cino del Duca (75 000 €)
    Cornelia Meinert étudie l'origine de l'homochiralité biologique, c'està-dire l'uniformité de la chiralité moléculaire observée dans les organismes vivants. Ses recherches se concentrent sur l'hypothèse que ce phénomène pourrait avoir été initié par des processus photochimiques interstellaires, bien avant la formation de notre Système solaire. En décryptant ce mécanisme, elle espère éclairer comment les molécules à la base de la vie ont pu être influencées par des événements cosmiques, offrant ainsi des perspectives cruciales sur les origines de la vie elle-même.
  • Guillaume Sandoz de l'Institut de biologie Valrose (iBV) (CNRS/Inserm/Université Côte d'Azur) a reçu la Subvention de la Fondation Simone et Cino del Duca (75 000 €)
    Guillaume Sandoz s’intéresse aux canaux ioniques et à leur rôle dans la communication neuronale. Ses recherches portent sur le développement de techniques de pointe pour contrôler avec la lumière leur activité et le comportement animal, afin de comprendre leur implication dans des pathologies comme l'épilepsie, la migraine, et les maladies héréditaires, ouvrant de nouvelles voies thérapeutiques.

Prix thématiques :

  • Anne-Marie Caminade du Laboratoire de chimie de coordination (CNRS) a reçu le Prix Fédération Gay Lussac (5 000 €)
    Anne-Marie Caminade est la créatrice des dendrimères phosphorés, qui sont de grandes molécules très ramifiées, aussi appelées « arbres moléculaires ». La modification des fonctions terminales des dendrimères (l’équivalent des feuilles des arbres) offre des propriétés dans différents domaines comme la catalyse, les nanomatériaux, où la santé (2 start-ups sont issues de ses travaux de recherche dans ce domaine).
  • Mireille Capitaine de l'Institut de mathématiques de Toulouse (CNRS/Université Toulouse III - Paul Sabatier/INSA de Toulouse) a reçu le Prix Thérèse Gautier (3 500 €)
    Mireille Capitaine s'est particulièrement attachée à développer l'apport de la théorie des probabilités libres dans l'étude des propriétés spectrales de matrices aléatoires de grande dimension, notamment via l’outil de subordination. Elle s'est également attelée à la résolution de conjectures portant sur de grandes matrices aléatoires, importantes de par leurs conséquences en théorie des algèbres de von Neumann.
  • Laurent Chevillard du Laboratoire de physique de l'ENS de Lyon (CNRS/ENS de Lyon) et de l'Institut Camille Jordan (CNRS/École Centrale de Lyon/INSA Lyon/Université Claude Bernard/Université Jean Monnet) a reçu le Prix Servant (5 000 €)
    Laurent Chevillard développe des modèles de la turbulence des fluides, observée dans les expériences et les simulations des équations de NavierStokes. Bénéficiant d’un tissu collaboratif étoffé, il a construit des champs aléatoires qui rendent compte de la structure statistique fine de ces écoulements, et a proposé une dynamique stochastique simplifiée permettant de les réaliser
  • Florent Gimbert de l'IGE Grenoble (CNRS/UGA/IRD/INRAE/INP) a reçu le Prix sur la recherche scientifique en zone polaire et subpolaire (3 000 €)
    Florent Gimbert s’intéresse à l’écoulement des glaciers et des rivières en réponse aux changements climatiques en montagne et aux pôles. Il apporte des contraintes observationnelles nouvelles, notamment par la sismologie, et établit des lois de comportement permettant d’enrichir les modèles. Dans son projet ERC REASSESS, initié en 2024, il vise à sonder et prédire le rôle de l’hydrologie sousglaciaire dans l’évolution passée et future du Groenland.
  • Saïda Guellati-Khelifa et Pierre Cladé du laboratoire Kastler Brossel (CNRS/Sorbonne Université/ENS-PSL/Collège de France) ont reçu le Prix Servant (5 000 €)
    Saïda Guellati-Khelifa et Pierre Cladé ont conçu des expériences pointues pour des mesures de précision avec des atomes froids. En mesurant par interférométrie atomique le recul d'un atome qui absorbe un photon et en étudiant les effets systématiques liés à cette mesure, ils ont pu obtenir une mesure avec une précision inégalée du rapport entre la constante de Planck et la masse d'un atome. Cette mesure a permis le test le plus précis à ce jour des calculs de l’électrodynamique quantique et du modèle standard.
  • Philippe Goldner de l'Institut de recherche de chimie Paris (CNRS/Université PSL/Chimie ParisTech) a reçu le Prix Philippe A. Guye (1 500 €)
    Philippe Goldner s'intéresse aux matériaux pour les technologies quantiques optiques et plus particulièrement aux cristaux dopés par des ions de terres rares et au centres colorés dans le diamant. Les applications visées se situent dans les domaines de la communication, du traitement de l'information, et des capteurs. Avec son équipe, il développe ces matériaux sous forme massive ou nano-structurée et a conduit de nombreuses études innovantes sur les états quantiques qui peuvent être créés dans ces systèmes.
  • Sami Lakhdar du laboratoire Hétérochimie fondamentale et appliquée (CNRS/Université Paul Sabatier Toulouse) a reçu le Prix Minafin (5 000 €)
    Les travaux de recherche de Sami Lakhdar s'articulent autour de l'utilisation d'outils physico-chimiques avancés, tels que les techniques de spectroscopie rapides, pour une compréhension fine des mécanismes réactionnels en chimie organique, notamment dans les domaines de l’organocatalyse et de la catalyse photorédox. Il utilise également ces techniques pour la conception de nouvelles méthodologies de synthèse durables. Dans ce cadre, son équipe développe plusieurs approches synthétiques dans le domaine de la chimie du phosphore. Cette synergie entre études mécanistiques et synthèse organique a conduit son équipe à établir plusieurs collaborations, tant en France qu'à l'étranger.
  • Frédéric Leroux du Laboratoire d'innovation moléculaire et applications (CNRS/Université de Strasbourg/Université de Haute-Alsace) a reçu le Prix Charles Dhéré (2 000 €)
    Frédéric Leroux vise plusieurs objectifs en synthèse organique : molécules biologiquement pertinentes, sélectivité vers des molécules chirales, méthodes innovantes, douces et économiques pour incorporer des groupes fluorés émergents. Cette approche, appliquée à des échelles et problèmes industriels, a mené à des collaborations industrielles solides, alliant théorie et pratique pour résoudre des défis concrets.
  • Jean-François Lutz de l'Institut de science et d'ingénierie supramoléculaires (CNRS/Université de Strasbourg) a reçu le Prix Langevin (1 500 €)
    Jean-François Lutz développe des polymères dits « informationnels ». A l’instar des macromolécules naturelles comme l’ADN ou les protéines, ces polymères synthétiques contiennent des séquences ordonnées de monomères et peuvent donc stocker de l’information. Ces nouveaux polymères sont appliqués, entre autres, dans les domaines du stockage de données, de la traçabilité de matériaux et de la lutte anti-contrefaçon.
  • Pascal Martin du laboratoire Physique des cellules et cancer (CNRS/Sorbonne Université/Institut Curie) a reçu le Prix des Frères Joffard/Fondation de l'Institut de France (10 000 €)
    Pascal Martin s’intéresse aux cellules mécanosensorielles de l’oreille interne et au processus actif d’amplification qui façonne la sensibilité et la sélectivité fréquentielle de la détection auditive. Il étudie également l’autoassemblage de bio-filaments et de moteurs moléculaires pour reconstituer in vitro des mouvements oscillants similaires à ceux produits spontanément par divers types de cellules.
  • Anne Paul de l'Institut des sciences de la Terre (CNRS/Université Grenoble Alpes/Université Savoie Mont Blanc/IRD/Université Gustave Eiffel) a reçu le Prix de cartographie de l'Académie des sciences – souscription Jean Dercourt (3 000 €)
    Sismologue, Anne Paul utilise les ondes sismiques pour cartographier les structures lithosphériques des chaînes de collision continentale et étudier comment la géologie de surface se prolonge en profondeur. Ses campagnes d’acquisition de données sismologiques ont produit des avancées notables de la connaissance sur la structure géologique des Alpes, du Zagros (Iran) et du plateau Anatolien.

17 autres lauréats sont issus de laboratoires dont le CNRS est une tutelle :

  • Myriam Benisty du Laboratoire Lagrange (CNRS/Université Côte d'Azur/Observatoire de la Côte d'Azur) a reçu le Prix de Madame Victor Noury, née Catherine Victoire Langlois/Fondation de l'Institut de France (10 000 €)
    Myriam Benisty dirige un groupe de recherche financé par une bourse du Conseil Européen de la Recherche (ERC) qui a pour ambition de comprendre la formation et l'évolution des systèmes planétaires. Avec son équipe, elle cherche en particulier à détecter des planètes naissantes tout en caractérisant leur environnement de naissance, en utilisant des observations astronomiques de pointe fournies par les télescopes européens au sol et dans l’espace.
  • Françoise Brochard-Wyart du laboratoire Physique des cellules et cancer (CNRS/Sorbonne Université/Institut Curie) a reçu la Médaille de physique
    Après une thèse sur les cristaux liquides, Françoise Brochard-Wyart applique l’approche des lois d’échelle à la Physique des Polymères. Elle crée à l’Institut Curie un groupe expérimental « Surfaces Douces » propulsé par l’industrie pour étudier le mouillage, l’adhésion et l’aquaplaning. Elle travaille ensuite avec des biologistes sur l’adhésion cellulaire, les membranes, les tissus et la propagation des tumeurs et devient pionnière dans la physique des cellules et du cancer.
  • Gilles Carron du Laboratoire de mathématiques Jean Leray (CNRS/Nantes Université) a reçu le Prix Léonid Frank (10 000 €)
    Le domaine de recherche de Gilles Carron est l’analyse sur les variétés. Avec K. Akutagawa et R. Mazzeo, il a montré que le critère de T. Aubin concernant l’existence de métriques conformes à courbure scalaire constante était valide pour les espaces stratifiés. En collaboration avec I. Mondello, D. Tewodrose, il a étudié les limites Gromov-Hausdorff de suites de variétés riemanniennes dont la courbure de Ricci est controlée dans une classe de Kato; ces travaux généralisent ceux initiés par J. Cheeger et T. Colding.
  • David Cohen de l'Institut des systèmes intelligents et robotiques (CNRS/Sorbonne Université) a reçu le Prix Philippe et Maria Halphen (20 000 €, grand prix)
    David Cohen soutient une vision développementale et plastique de la psychopathologie infantile, tant au niveau de la compréhension que du traitement, et propose des recherches interdisciplinaires associant neurosciences, psychiatrie du développement et sciences de l’ingénieur. Concernant le traitement des pathologies psychotiques, ses travaux ont contribués à améliorer la prise en charge spécifique des syndromes catatoniques de l’enfant et de l’adolescent ; et en particulier, la reconnaissance et le traitement des pathologies organiques associées aux psychoses.
  • Elsa Dupraz du Laboratoire des sciences et techniques de l'information, de la communication et la connaissance (CNRS, IMT Atlantique/Université de Bretagne Occidentale/Université de Bretagne Sud/ENSTA Bretagne/ENI Brest) a reçu le Prix IMT-Académie des sciences (Prix Espoir, 15 000 €, grand prix)
    Les recherches d’Elsa Dupraz sont dédiées au codage canal, une technique essentielle pour corriger les erreurs introduites lors de la transmission et du stockage de l'information. Elle travaille au développement et à l'extension des outils du codage pour protéger des erreurs et réduire la consommation d'énergie dans divers domaines, comme le calcul en mémoire, le stockage de données dans des molécules d'ADN, ou l'apprentissage sur données compressées.
  • Gwendal Fève du Laboratoire de physique de l'ENS (CNRS/ENS/Sorbonne Université/Université Paris Cité) a reçu le Prix Mergier-Bourdeix (20 000 €, grand prix)
    Gwendal Fève étudie le transport quantique du courant électrique dans des conducteurs bidimensionnels très purs et à très basse température. Les interactions très fortes entre électrons peuvent alors donner naissance à de nouvelles quasiparticules appelées anyons. Gwendal Fève a notamment mis en évidence les propriétés exotiques des anyons qui, au contraire des fermions et des bosons, conservent une mémoire robuste des échanges entre particules qui pourrait être exploitée pour le traitement de l’information quantique.
  • Sébastien Galtier du Laboratoire de physique des plasmas (CNRS/École polytechnique/Sorbonne Université) a reçu le Prix Cécile Dewitt-Morette/École de physique des Houches/Fondation CFM pour la recherche (15 000 €, grand prix)
    Physicien théoricien, Sébastien Galtier cherche à découvrir les lois fondamentales de la turbulence dans l’univers. Il utilise pour cela des outils mathématiques sophistiqués et la simulation numérique. Il a obtenu des résultats fondamentaux en magnétohydrodynamique et en relativité générale, avec des applications qui concernent les plasmas spatiaux (le vent solaire) et la cosmologie.
  • Yann Hello du laboratoire Géoazur (CNRS/UCA/OCA/IRD) a reçu le Prix Adrien Constantin de Magny (5 500 €)
    La carrière de Yann Hello a porté sur le développement, en coopération avec des PME, d’instrumentation sous-marine autonome et câblée pour l’observation des séismes et l’imagerie profonde de notre planète. Il a conduit des campagnes en mer dans tous les océans du monde, ce qui lui a permis d’anticiper les évolutions techniques nécessaires pour appréhender les questions scientifiques d’aujourd’hui.
  • Denis Jacquemin du CEISAM (CNRS/Nantes Université) a reçu le Prix scientifique franco-polonais Marie Sklodowska-Curie et Pierre Curie (30 000 €, grand prix), avec le polonais Daniel Gryko
    Les recherches de Denis Jacquemin sont focalisées sur la compréhension des interactions lumière-molécules à l’aide des outils de la chimie quantique. En particulier, il s’intéresse à la compréhension, la rationalisation et à l’optimisation des propriétés de colorants organiques fluorescents.
  • Yvan Martel du Laboratoire de mathématiques de Versailles (CNRS/Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines/Université Paris-Saclay) a reçu le Prix Sophie Germain/Fondation de l'Institut de France (8 000 €)
    Yves Martel étudie des équations aux dérivées partielles d'évolution non linéaires qui sont des formes simplifiées de modèles introduits pour décrire la propagation d’ondes en physique. Un de ses objectifs principaux est d'établir des propriétés de stabilité d'ondes par rapport à des perturbations. Yvan Martel étudie aussi l'apparition de singularités dues au caractère non linéaire de ces équations.
  • Omar Mohsen du Laboratoire de mathématiques d'Orsay (CNRS/Université Paris-Saclay) a reçu le Prix Jacques Herbrand/Fondation Mireille Cahn-Bunel de l'Académie des sciences (8 000 €)
    Omar Mohsen s'intéresse aux équations aux dérivées partielles et à la géométrie sous-riemannienne, qu'il étudie en utilisant des méthodes de la géométrie non commutative et les algèbres d'opérateurs. Notamment, avec ses collaborateurs, il a utilisé les C*- algèbres des feuilletages singuliers pour démontrer une conjecture de Helffer et Nourrigat concernant les opérateurs différentiels maximalement hypoelliptiques. De plus, il a obtenu une formule topologique pour leur indice analytique.
  • Paul-Émile Paradan de l'Institut montpelliérain Alexander Grothendieck (CNRS/Université de Montpellier) a reçu le Prix Joannidès/Fondation Joannidès de l'Académie des sciences (2 500 €)
    Les travaux de recherche de Paul-Emile Paradan se situent à l'interface entre la théorie de l'indice d'Atiyah-Singer, la théorie des représentations et la géométrie symplectique. Il a montré que la méthode des orbites s'applique aux multiplicités des séries discrètes par rapport à un sous-groupe réductif. Il a introduit un nouvelle classe en cohomologie équivariante qui joue un rôle crucial dans l’indice des opérateurs transversalement elliptiques. Avec Michèle Vergne, ils ont obtenu une généralisation remarquable du théorème « la quantification commute à la réduction » au cadre spinc. Récemment, il a obtenu d'importants résultats de convexité dans la description des projections d’orbites co-adjointes de groupes non compacts.
  • Pascal Petit de l'Institut de recherche en astrophysique et planétologie (CNRS/Université Toulouse III/CNES) a reçu le Prix André Lallemand (3 500 €)
    Pascal Petit consacre ses recherches à l’étude du magnétisme des étoiles. Il explore l’évolution temporelle des champs magnétiques de différentes classes d’étoiles sous l’effet de cycles d’activité similaires au cycle solaire. Ses modèles contribuent par ailleurs à améliorer la détection de planètes extrasolaires en s’affranchissant des perturbations générées par l’activité magnétique de leur étoile hôte.
  • Peter Reiss de l'Institut de recherche interdisciplinaire de Grenoble (CNRS/CEA/Université Grenoble Alpes) et de la Direction de recherche fondamentale du CEA a reçu le Prix Clément Codron (20 000 €, grand prix)
    Peter Reiss développe des nanocristaux semi-conducteurs, également appelés quantum dots, à toxicité réduite pour des domaines applicatifs allant de l’imagerie biologique et de l’optoélectronique à la conversion et le stockage d’énergie. Les méthodes de synthèse innovantes et les nouveaux matériaux qu’il a conçus ont donné lieu à la création d’une startup et font l’objet de nombreuses publications et brevets.
  • Christophe Sotin du Laboratoire de planétologie et géosciences (CNRS/Nantes Université/Université Angers/Le Mans Université) a reçu le Prix CNES – Astrophysique et sciences spatiales (10 000 €)
    Christophe Sotin étudie l’évolution géologique des planètes et satellites du système solaire et au-delà. En 1993, il fonde le laboratoire de Nantes qui devient une référence internationale incontournable en planétologie. Il a travaillé de 2007 à 2020 au Jet Propulsion Laboratory de la NASA dont les 8 dernières années en tant que directeur scientifique pour l’exploration du système solaire.
  • Laurent Terray du laboratoire CECI (Climat, Environnement, Couplages, Incertitudes) (CNRS/Cerfacs) a reçu la Médaille des sciences de l'univers
    Laurent Terray étudie les mécanismes de la variabilité du climat, du changement climatique et de ses impacts. Il a été pionnier dans la réalisation des premières simulations climatiques couplées océanatmosphère de la communauté française au début des années 1990. Il a participé au dernier rapport du GIEC en tant qu’auteur principal du chapitre 10 « De l’échelle globale à l’échelle régionale ».
  • Stéphane Zaleski de l'Institut Jean le Rond d'Alembert (CNRS/Sorbonne Université) a reçu la Médaille des sciences mécaniques et informatiques
    Stéphane Zaleski étudie les méthodes numériques pour les écoulements multiphasiques avec des applications à l'atomisation, la cavitation, les écoulements en milieu poreux, l'ébullition nucléée, l'hydrométallurgie, l’électrolyse, le mouillage et les lignes de contact mobiles et l'impact de gouttes. Il a développé plusieurs variantes de la méthode du volume de fluide, ainsi que la méthode EBIT et la méthode des interfaces diffuses. Il a écrit plusieurs codes pour la simulation des écoulements multiphasiques.