Claude GrisonChimiste
Elle est au cœur d’une incroyable success story environnementale ! Claude Grison, chimiste de 53 ans, est à l’origine de douze brevets CNRS qui permettent non seulement d’utiliser des plantes pour dépolluer progressivement les sites miniers, mais aussi d’exploiter les métaux que ces plantes ont absorbés. « Nos procédés permettent de produire, grâce à elles, des molécules utiles et très complexes à synthétiser autrement », se réjouit cette professeur à l’université Montpellier-II, en délégation au CNRS1 . D’un anticancéreux dérivé du monastrol aux produits cosmétiques, les applications sont nombreuses. Des collaborations industrielles sont d’ailleurs développées avec Chimex, filiale de L’Oréal, et la société japonaise Takasago, tandis que Stratoz, jeune entreprise innovante, développera toute la filière. Au début de sa carrière, Claude Grison avait pourtant opté pour une autre voie, la chimie du vivant, interface entre la chimie et la biologie. En 2005, elle découvre le fonctionnement d’une enzyme importante dans la résistance des bactéries aux antibiotiques. Son virage vers l’écologie, un « pari risqué » qu’elle fait en 2008, est inspiré par quatre de ses étudiantes venues lui demander de l’aide pour préparer un sujet sur la dépollution par les plantes. La nature curieuse de cette scientifique hors pair, soucieuse d’environnement, fera le reste… « Grâce à ces plantes, on a inventé une nouvelle chimie qui transforme des déchets en métaux, qui sont justement en voie d’épuisement. C’est le cas du palladium, indispensable pour synthétiser de nombreux médicaments », se félicite-t-elle.
Laboratoire Chimie bio-inspirée et innovations écologiques
Institut de chimie
Institut écologie et environnement
Délégation Occitanie Est
- 1Elle est directrice du laboratoire Chimie bio-inspirée et innovations écologiques (CNRS/UM2/Stratoz).
Claude Grison, chimiste
Claude Grison, chimiste de 53 ans est directrice du laboratoire Chimie bio-inspirée et innovations écologiques (CNRS/UM2/Stratoz) et professeur à l’université Montpellier-II, Elle est à l’origine de douze brevets CNRS qui permettent non seulement d’utiliser des plantes pour dépolluer progressivement les sites miniers, mais aussi d’exploiter les métaux que ces plantes ont absorbés. D’un anticancéreux dérivé du monastrol aux produits cosmétiques, les applications sont nombreuses. Des collaborations industrielles sont d’ailleurs développées avec Chimex, filiale de L’Oréal, et la société japonaise Takasago, tandis que Stratoz, jeune entreprise innovante, développera toute la filière. A l’occasion de sa médaille de l’innovation 2014 et retrace son parcours et évoque ses recherches phares.