Marianne BlanchardSociologue
Marianne Blanchard est sociologue, maîtresse de conférence à l’Université Toulouse – Jean Jaurès depuis 2013. Elle enseigne à l’École supérieure du professorat et de l’éducation Midi- Pyrénées (ESPE) ; elle est chercheuse au Centre d’étude et de recherche travail organisation pouvoir (CERTOP – CNRS ; Université Toulouse – Jean Jaurès ; Université Toulouse III – Paul Sabatier ; CEREQ Marseille ; Toulouse INP ; INU Champollion).
Ses travaux portent sur les questions relatives au système éducatif. Depuis quelques années, Marianne Blanchard s’intéresse à l’orientation des filles et des femmes vers les études scientifiques. Elle a ainsi entrepris une recherche sur les classes préparatoires scientifiques en interrogeant 2 200 élèves de ces formations, réparties dans toute la France, sur leurs aspirations scolaires et professionnelles. Les travaux de son équipe ont mis en évidence des différences qui existent encore à ce niveau d’étude entre filles et garçons : celles-ci n’envisagent pas d’intégrer les mêmes secteurs professionnels que leurs camarades masculins et tentent aussi moins fréquemment les concours d’entrée des écoles d’ingénieur.e.s les plus prestigieuses. Plus récemment, elle a débuté une étude dans deux lycées toulousains visant à saisir la façon dont évoluaient, au fil du temps, les rapports aux différentes disciplines – particulièrement les disciplines scientifiques – et les projets d’orientation des élèves, en seconde générale et technologique, puis en filière scientifique (classe de 1reS).
Là encore, l’un des enjeux est de mettre en évidence les différences entre filles et garçons, cette fois de manière dynamique. Loin de ramener à des dispositions innées, les recherches existant sur le sujet montrent que ces différences s’expliquent par de multiples facteurs sociaux, impliquant à la fois l’éducation reçue au sein de la famille, les interactions entre pairs, celles avec les enseignant.e.s mais aussi les représentations associées aux sciences.
Les travaux de Marianne Blanchard contribuent à mieux comprendre comment ces facteurs agissent concrètement, s’articulent entre eux et produisent des différences d’accès en fonction du sexe, aux études et emplois scientifiques.