Muriel ThomassetIngénieure de recherche en optique instrumentale
Muriel Thomasset est ingénieure de recherche CNRS en optique instrumentale au sein du Groupe Optique du Synchrotron SOLEIL (SOLEIL – CNRS).
Il est clair, dès la seconde, que Muriel Thomasset n’est pas faite pour les études littéraires. « Vous avez plus de logique que de sensibilité littéraire », lui dit sa professeure de lettres. Logiquement, elle opte pour des études scientifiques rêvant de l’université, de ses grands amphis et de ses belles bibliothèques qu’elle a découverts un peu plus tôt grâce à sa grande sœur. Son intérêt pour le concret la conduit vers la physique et elle s’oriente vers un Master d’Optique et Photonique.
Après un doctorat en optique instrumentale dans le domaine des rayons X réalisé en 1998, elle tente sa chance dans le privé, mais déçue de son expérience en tant que responsable d’un bureau d’études spécialisé dans l’éclairage par fibre optique, elle retourne à la recherche publique. Cette fois-ci, elle intègre le CNRS en 2000 au laboratoire LURE, l’ancêtre du synchrotron SOLEIL, où elle trouve sa place.
Depuis, Muriel Thomasset travaille au synchrotron SOLEIL, un laboratoire capable de produire et de fournir un faisceau de lumière extrêmement intense aux chercheurs du monde entier, et utile pour concevoir des expériences dans toutes les disciplines scientifiques comme la biologie ou la physique fondamentale.
Elle conçoit des systèmes de mesure et met en place les contrôles et acceptations des éléments d’optique, comme les miroirs ou les réseaux de diffraction, nécessaires à la focalisation du faisceau lumineux provenant du synchrotron. Son expertise est cruciale car ces éléments d’optique doivent supporter l’intensité extrême du faisceau de lumière et présenter peu de défauts de surface, une qualité difficile à obtenir. Lors de la conception de ces éléments, elle apporte conseils et soutiens aux membres de son groupe pour définir le système optique le plus adéquat aux scientifiques. C’est une activité de service que Muriel Thomasset apprécie beaucoup, car l’important pour elle, « ce n’est pas le sujet sur lequel on travaille mais ce que l’on en fait ».