Le CNRS met à l’honneur l’Antarctique au Pavillon France de l’Exposition universelle de Dubaï

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Le CNRS sera du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022 à l’Exposition universelle de Dubaï, au sein du Pavillon France. Il y présente « Antarctique, un laboratoire du futur », une expérience totalement immersive où le visiteur, bercé par une multitude de sons inédits ou plongé dans un quasi-silence découvre les recherches de pointe menées en Antarctique et leurs enjeux. Une occasion pour l’organisme de recherche d’affirmer son engagement dans les recherches dédiées aux pôles.

« Construire demain, c’est la vocation de la recherche fondamentale », selon Antoine Petit, président-directeur général du CNRS. Cette phrase fait écho au thème « Connecter les esprits, Construire le futur », de l’Exposition universelle de Dubaï qui ouvrira ses portes le 1er octobre 2021 pour six mois, et au sein de laquelle le CNRS sera présent pour la première fois. C’est en effet une première pour le CNRS d’avoir carte blanche sur un espace permanent au sein d’un Pavillon. En plus de l’exposition permanente, l’organisme de recherche sera tout particulièrement présent lors de la Quinzaine du climat en février 2022 au travers de tables rondes, de masterclass et de conférences. Le 2 octobre sera dédié à la France avec une journée exceptionnelle célébrée en présence de Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Franck Riester, ministre délégué, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, des partenaires et parties prenantes du Pavillon France, dont Antoine Petit, et de nombreux artistes français.

Un continent, témoin de l’évolution du climat
L’expérience « Antarctique, un laboratoire du futur », proposée par le CNRS au sein du Pavillon France, avec la participation de l’Institut polaire français Paul-Emile Victor, entend restituer ce laboratoire à ciel ouvert qu’est l’Antarctique. A travers une scénographie totalement immersive, le visiteur est plongé au cœur des recherches de pointe menées en Antarctique, avec notamment les moyens de l'Institut polaire, et des enjeux de notre planète pour éveiller les consciences envers ce territoire de science, où se construit le futur de la Terre. Alors que l’Antarctique est gouverné par plusieurs traités internationaux, seules les activités pacifiques dont celles scientifiques sont autorisées à y prendre place et ses ressources ne peuvent être exploitées. L’absence de présence humaine permanente fait de ce territoire un témoin unique de l’évolution de la planète et particulièrement de l’évolution de son climat. Depuis des décennies, le CNRS et ses scientifiques y mènent des projets de recherche ambitieux dans de nombreux domaines : l'histoire et l'évolution du climat, la glaciologie, la physique des courants océaniques planétaires, l'astronomie et l'astrophysique, la biogéochimie, l’environnement et l’écologie bien sûr …mais aussi les effets de l’isolement sur l’être humain en vue d’expéditions sur Mars.

Vivre une immersion sous la banquise à -2°C
Le voyage commence sous la banquise, dans la pénombre, à -70 mètres de fond, dans une eau à -2°C rythmé par une multitude de sons inattendus enregistrés par les équipes du CNRS - les craquements de la glace, les cris des manchots qui plongent, etc. -, témoins de la vie foisonnante des fonds marins. Puis, les visiteurs émergent à la surface de la banquise, d’un blanc immaculé, minéral, et quasiment sans vie. Ils y rencontrent des manchots, des oiseaux et… des scientifiques travaillant dans des installations de pointe, à la station Dumont d’Urville en Terre Adélie ou à celle franco-italienne Concordia, installée à plus de 3 000 mètres d’altitude, à l’intérieur du continent blanc, où ne règne plus que le souffle du vent. Au-delà de cette plongée dans un milieu extrême, « Antarctique, un laboratoire du futur » amène le visiteur à découvrir les recherches qui y sont menées, notamment : suivi des manchots empereurs, déplacement de la glace, extraction de carottes glaciaires, lâchers de ballons météorologiques ou encore observations astronomiques.
 
« L’avenir de notre planète se joue en Antarctique »
A travers cette expérience immersive, élaborée avec Laurent Chauvaud, directeur de recherche au CNRS et conseiller scientifique de l’exposition, le CNRS a également souhaité alerter sur les défis immenses des régions polaires, impactées et fragilisées par l’activité humaine plus directement que dans le reste du monde : de la fonte des glaces, à la montée du niveau de la mer, en passant par le déclin de la biodiversité aquatique et terrestre, les effets du réchauffement y sont de plus en plus visibles. « Les pôles ne sont plus seulement les témoins lointains du réchauffement climatique : ils sont également des indicateurs de l’équilibre planétaire entre climat, océans, ressources et biodiversité », conclut Antoine Petit. « Je peux vous assurer que notre futur, l’avenir de notre planète se joue en Antarctique, et c’est le message que l’on souhaite transmettre durant l’Exposition universelle de Dubaï. »


L’expérience est à découvrir au Pavillon France à partir du 1er octobre 2021 ainsi que sur les sites antarctique.cnrs.fr et au sein de l’exposition virtuelle du Pavillon France (https://virtualexpo.francedubai2020.com/)

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Plongeur venant contrôler et récupérer un hydrophone
sous la banquise en terre Adélie.
© Erwan AMICE / LEMAR / CNRS Photothèque
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Manchots empereurs adultes à proximité de la station Dumont d'Urville, en terre Adélie
© Erwan AMICE / LEMAR / CNRS Photothèque
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Arches du programme AstroConcordia, station Concordia,
en Antarctique. © Pascal ROBERT/OTELo/CNRS Photothèque
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Glaciologues sur le glacier de l'Astrolabe.
© Thibaut VERGOZ/IPEV/LGGE/CNRS Photothèque

 

Cette expérience a été conçue notamment grâce aux images de l’Institut polaire français Paul-Emile Victor.

De nombreux visuels sont disponibles sur demande auprès de contact-mediatheque@cnrs.fr

 

Pour aller plus loin
-    un article
-    des ressources visuelles sur la plateforme CNRS images, avec en particulier une vidéo L'Antarctique, laboratoire de glace
-    le pavillon France.

 

Contact

Priscilla Dacher
Presse du CNRS