La Fondation Bettencourt Schueller récompense cinq biologistes du CNRS
Le 19 novembre 2024, la Fondation Bettencourt Schueller a dévoilé les récipiendaires de ces prix en faveur des sciences de la vie. Cette année encore, cinq biologistes du CNRS en sont les bénéficiaires.
« Depuis sa création, en 1987, la Fondation Bettencourt Schueller a fait du soutien à la recherche en sciences de la vie l’une de ses priorités. Nous connaissons l’importance des sciences du vivant pour l’avenir de notre monde et le rôle exceptionnel des scientifiques. Et nous sommes conscients des difficultés qu’ils rencontrent au cours de carrières longues, exigeantes et parfois incertaines. C’est pourquoi nous avons à cœur d’aider, de soutenir, d’accompagner dans la durée ceux qui font le choix courageux et exaltant des sciences du vivant et qui, par leur talent, nous aident à construire un monde meilleur ». C’est ainsi que sa présidente, Françoise Bettencourt Meyers, introduit la cérémonie de remise de prix en sciences de la vie décernés aux talents français de la recherche biomédicale.
Parmi ces prix figure le programme Impulscience®. Depuis sa création en 2022, ce dernier vise à promouvoir les grands talents de la recherche en sciences de la vie en France, contribuant ainsi à renforcer l’attractivité de la recherche française. Ce programme offre un soutien exceptionnel à sept chercheurs et chercheuses en milieu de carrière pour le développement de leurs projets scientifiques, chacun bénéficiant d’un financement de 2,3 millions d’euros sur cinq ans. « Ces distinctions offrent aux scientifiques en milieu de carrière une opportunité précieuse en leur apportant des financements importants pour mener à bien leurs projets et renforcer leurs équipes de recherche », commente André Le Bivic, directeur de CNRS Biologie, l'un des dix instituts du CNRS.
Parmi les sept lauréats récompensés cette année, quatre sont des biologistes du CNRS (voire ci-dessous), témoignant de l'excellence de la recherche biomédicale menée au sein de l'institution, ce dont se réjouit Antoine Petit, président-directeur général du premier organisme de recherche français, présent à la cérémonie : « Ce programme est essentiel pour soutenir la science française, c’est-à-dire celle qui se fait en France par des Français ou des étrangers qu’on a réussi à attirer ».
Jérémie Barral, chargé de recherche CNRS à l’Institut de l’audition
Anja Böckmann, directrice de recherche CNRS à l’Institut de biologie et chimie des protéines à Lyon
Gianni Liti, directeur de recherche CNRS à l’Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement, Nice
Nicolas Minc, directeur de recherche CNRS à l’Institut Jacques Monod à Paris
De fait, un autre prix remis par la Fondation Bettencourt Schueller cherche à maintenir ou attirer dans l’Hexagone de jeunes scientifiques de renom, qu’ils soient Français ou étrangers. La dotation ATIP-Avenir, dont l’Inserm et le CNRS sont à l’origine, aux côtés de la Fondation Bettencourt Schueller qui les a rejoints en 2005, encourage le retour ou l’installation en France de scientifiques d’excellence, porteurs de projets de recherche exceptionnels et souhaitant constituer leur propre équipe. Ce programme offre un financement de 300 000 € sur trois ans, qui vient s’ajouter à celui accordé par le CNRS. Cette année, la dotation a été versée à une biologiste au CNRS (voire ci-dessous).
La longévité et l’ampleur du soutien de la Fondation suscitent les salutations d’Antoine Petit : « Vous êtes l’exemple dont on aimerait qu’il fasse école par ce soutien que vous nous apportez dans la durée dans un domaine, les sciences de la vie, qui a une très forte demande de financement : il y a besoin de matériel, de recruter des gens, ce qu’on peut faire grâce à l’ensemble des programmes que vous soutenez ».